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Les entreprises européennes recourent de plus en plus à la flexibilité

L'actualité | publié le : 09.03.2010 |

Le rapport 2009 d'Eurofound signale, entre autres, le développement de la flexibilité, notamment celle du temps de travail. Il montre aussi qu'un dialogue social institutionnel existe dans près de deux tiers des entreprises.

La Fondation européenne pour l'amélioration des conditions de vie et de travail (Eurofound) a présenté, le 3 mars, au Parlement européen, les résultats de sa deuxième enquête européenne sur le dialogue social et les pratiques RH. Les dirigeants et les représentants du personnel de quelque 27 000 entreprises publiques et privées de plus de 10 salariés ont été interrogés à travers les 27 pays membres de l'Union européenne et trois pays candidats (Croatie, Macédoine et Turquie).

La Fondation de Dublin précise que l'enquête a été menée début 2009, en pleine crise économique.

Travail en équipe

Son rapport montre une importante augmentation de la flexibilité, notamment celle du temps de travail. Ainsi, plus de la moitié des entreprises ont recours à au moins une de ces pratiques : heures supplémentaires, temps partiel, horaires atypiques, horaires variables, travail par roulement, compte épargne temps. Ce dernier dispositif se développe, notamment, en Scandinavie. Mais, souligne le rapport, en cas de faillite, les salariés perdent non seulement leur emploi, mais aussi leurs jours épargnés ! Les pratiques RH ont été étudiées, entre autres celles qui concernent le travail en équipe, recensé dans 80 % des entreprises et même dans 90 % des grosses entreprises. L'étude distingue, d'un côté, le modèle scandinave, caractérisé par un large degré d'autonomie des équipes ou par la mise en place d'organisations «apprenantes». Et, de l'autre, un modèle, majoritaire, où les équipes restent dépendantes des hiérarchies pour l'organisation du travail.

Autre point sur lequel a porté l'étude : la formation professionnelle. Les trois quarts des entreprises déclarent veiller régulièrement aux besoins de leurs salariés. Mais, sans surprise, ce sont les salariés permanents et les plus formés qui en bénéficient le plus souvent.

Par ailleurs, le rapport présente également les résultats concernant l'intéressement, auquel recourent nombre d'entreprises, et la participation aux bénéfices. Pour cette dernière, la France prend la tête avec 35 % d'entreprises concernées, comparé à une moyenne européenne inférieure à 10 %.

Dialogue social

Le chapitre consacré au dialogue social montre que 63 % des salariés européens disposent de représentants du personnel. Ces derniers existent dans une majorité d'unités des services publics alors qu'ils sont plus rares dans les entreprises privées. Leur présence s'accroît avec la taille des entreprises, mais, parfois, le rôle des instances se réduit aux questions de santé et de sécurité. Certaines ne reçoivent que peu d'informations. Les représentants du personnel ont noté en moyenne 7,5 sur 10 la qualité du dialogue social dans leur entreprise (voir graphique). Le score culmine à 9 points en Suède et chute à moins de 7 au Portugal, en Italie, en France et en Espagne. De leur côté, les dirigeants s'affirment généralement favorables au dialogue social. Dans les entreprises dotées d'institutions représentatives du personnel, 70 % des représentants de la direction déclarent même que ces dernières contribuent à trouver les moyens d'améliorer la performance.