Le 4 mars, l'Opca des salariés des exploitants agricoles, le Fafsea, a signé deux accords, l'un pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées, avec l'Agefiph, et l'autre pour la lutte contre l'illettrisme, avec l'ANLCI.
Le Fafsea, l'Opca des salariés des exploitants agricoles (180 000 entreprises), va recevoir 496 103 euros de la part de l'Agefiph pour mener des actions d'insertion des personnes handicapées dans son secteur. De son côté, l'Opca investira 632 159 euros. C'est donc un budget global de 1 128 262 euros qui sera engagé sur deux ans pour cet objectif.
Quatre principaux axes d'action sont définis. Premièrement : informer et sensibiliser les entreprises de toute taille et, en particulier, les PME de moins de 50 salariés. Deuxièmement : orienter vers les bons interlocuteurs et faciliter les rapprochements. Troisièmement : conseiller les entreprises. Et enfin : optimiser les dispositifs de formation professionnelle (intégration de personnes handicapées parmi les bénéficiaires du contrat de professionnalisation, de la période de professionnalisation pour les salariés en CDI, du plan de formation, des bilans de compétences...). « De nombreux métiers sont susceptibles d'accueillir des personnes handicapées, sous réserve de prendre des mesures adaptées afin de faciliter leur insertion et leur qualification », constate l'étude Agri'Cap réalisée par le Fafsea et l'Agefiph.
Par ailleurs, afin de « faciliter la détection des personnes en situation d'illettrisme, de favoriser la prise de conscience du phénomène, et de démythifier cette difficulté professionnelle », le Fafsea a signé un accord avec l'Agence nationale de lutte contre l'illettrisme (ANLCI). Leurs actions porteront sur la sensibilisation des acteurs impliqués (entreprises, partenaires sociaux, salariés), et sur l'amélioration de la connaissance de l'offre de formation et la mise en place d'actions concertées et engagées au plus près des bassins d'emploi.
« En 2004-2006, le Fafsea a développé un outil multimédia de remise à niveau nommé Agrisaces pour «savoir apprendre, calculer, communiquer en situation agricole». Cependant, les partenaires sociaux du secteur constatent qu'en 2009 des difficultés majeures persistent », reconnaît Jean-Pierre Mabillon, président de l'Opca.
