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Les grandes manoeuvres autour de l'âge de la retraite ont commencé

L'actualité | publié le : 26.01.2010 |

Les propos de Martine Aubry sur un départ à la retraite à 61 ou 62 ans sous conditions ont amené les partenaires sociaux à se positionner dès la semaine dernière.

Si 2010 est annoncée comme l'année d'une réforme en profondeur pour les retraites, le débat a commencé sans attendre : Nicolas Sarkozy et Xavier Darcos avaient insisté à plusieurs reprises sur « la nécessité » d'allonger la durée du travail pour assurer le financement des retraites, mais l'intervention de Martine Aubry sur l'âge légal de départ, le 17 janvier, et celle du patron de la CFDT François Chérèque, le 19, sur l'alignement du mode de calcul des retraites publiques et privées, étaient moins attendues. Elles ont contraint les partenaires sociaux à se positionner ces derniers jours.

Alors que le Medef plaide depuis plusieurs années pour la fin du «tabou» des 60 ans, Laurence Parisot s'est réjouie de cette prise de position, et elle fait le pari que « ce sujet est beaucoup plus consensuel qu'on ne le dit ». Mais elle pousse aussi les feux en réclamant la mise en place d'un système par capitalisation en complément de la répartition.

Liberté de choix

Si, pour les cadres, la CFE-CGC ne s'oppose pas à l'idée d'une retraite à 61 ou 62 ans, la CGT et FO ne veulent pas en entendre parler et la CFDT insiste sur la « liberté de choix » plutôt qu'un départ retardé pour tous. Mais Xavier Darcos est prêt à négocier une contrepartie aux évolutions du système actuel en y faisant entrer la notion de pénibilité.

Au-delà de cette seule question, le gouvernement souhaite une réflexion « systémique » sur les retraites. Le Conseil d'orientation des retraites (COR) travaille d'ailleurs, en ce moment, à la demande du Sénat, sur les systèmes de compte notionnel existant en Suède, ou par points, comme pour les retraites complémentaires françaises.

La fixation de l'agenda social de l'année, le 15 février prochain, sera sans doute l'occasion d'affirmer une nouvelle fois ces positions. Mais les partenaires sociaux ne devraient pas « entrer dans le dur » de la négociation avant les élections régionales de mars et la remise du rapport du COR, en avril prochain.