Il ne fait pas bon avoir décroché son diplôme cette année ! Arrivés sur le marché du travail en pleine crise économique, nombre de jeunes doivent se contenter de petits boulots, en attendant des jours meilleurs.

Faut-il en conclure que le diplôme, désormais banalisé, ne joue plus son rôle protecteur vis-à-vis du chômage ? Ce serait aller un peu vite. En effet, la possession d'un parchemin reste une des conditions indispensables pour accéder au marché du travail. Si ce n'est pas dans l'immédiat, du moins, dans l'après-crise.

Conscientes que la guerre des talents n'est qu'ajournée du fait de la conjoncture, les entreprises n'ont pas, contrairement à ce qui s'est passé lors de précédentes crises, rompu les liens avec l'enseignement supérieur. Bref, encore un peu de patience !

Reste que la crise encourage les comportements frileux et que les recruteurs ont tendance à miser sur des «valeurs sûres» (école de commerce, d'ingénieurs...), au risque de laisser sur le bas-côté nombre de jeunes au profil plus atypique, comme ceux issus des quartiers.

Pourtant, les talents de demain s'y trouvent aussi.