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Les pratiques

Le plan B de Samat contre la grippe A

Les pratiques | publié le : 06.10.2009 |

Le groupe de transport de matières dangereuses et de produits sensibles vient d'achever la présentation de son plan antigrippe A aux CE et CHSCT du groupe. Il s'applique aux 2 600 salariés européens, ainsi qu'à ses fournisseurs stratégiques.

C'est sa sixième mise à jour depuis son élaboration, liée à la grippe aviaire, en 2006. Le PCA (plan de continuité d'activité) de Samat, spécialiste du transport de matières dangereuses (hydrocarbures, produits chimiques) et de produits sensibles (fluides pour l'industrie et le milieu hospitalier) est devenu un document de référence : « A l'époque, le niveau de risque était tout à fait différent. On ne craignait pas vraiment une contamination de l'homme par l'homme, explique Christophe Meltzheim, directeur qualité, sécurité et environnement, coordinateur groupe pour la préparation au risque de pandémie. Nos perspectives d'adaptation avaient été établies sur du moyen terme. Aujourd'hui, on a affaire à un virus très vite contaminant. Notre souci est donc de réagir à des situations d'absentéisme élevé. »

Maintien des activités

Le PCA de Samat pose l'impératif d'un « maintien des activités opérationnelles, commerciales, administratives et financières ». C'est donc l'ensemble des métiers du groupe (2 600 salariés en Europe, dont 1 750 en France) qui sont couverts. Il rappelle, par ailleurs, trois priorités : tout d'abord, la protection du personnel, puis celle des points de livraison sensibles (incluant les priorités de l'Etat) et, enfin, la protection des clients stratégiques.

Pour préparer l'organisation de substitution et les achats (de masques, gels hydroalcooliques et lingettes), l'entreprise s'est fondée sur une hypothèse d'absentéisme au taux moyen de 35 % - soit près de 5 points de plus que durant les congés annuels - durant trois à quatre semaines consécutives.

Comités de pilotage

Le document comporte douze actions, articulées en quatre axes. Tout d'abord, l'organisation des comités de pilotage, présents au niveau central et dans la trentaine de sites européens. Ces comités mobilisent, au minimum, un coordinateur et un suppléant. Ils sont constitués de managers, de directeurs locaux, de responsables HSE, chargés d'animer le PCA, de faire une veille sanitaire sur leur établissement et de transmettre une synthèse à la direction. Samat a dressé la liste de tous ses référents.

Le document aborde, ensuite, l'identification des «activités critiques». Il s'agit de toutes celles, au siège et dans les sites, dont la perturbation met en jeu le maintien de l'activité. Et il s'avère que le spectre de ces activités critiques est large : le PCA envisage aussi bien la continuité du système de paie que les process d'exploitation des commandes confiées aux chauffeurs.

Troisième axe : la cartographie des fonctions concernées. Le PCA en dresse la liste, site par site, tout en intégrant pour chacun leurs différents prestataires, tels que les fournisseurs livrant le gasoil destiné aux véhicules Samat. « Nous leur avons demandé de nous fournir les éléments de leur propre PCA, pour vérifier qu'ils se sont organisés », indique Christophe Meltzheim.

C'est sur cette base que l'entreprise a décliné ses scénarios d'organisation spécifique. Certains sont purement techniques, comme de vérifier, pour un cadre susceptible de télétravailler, que son équipement personnel en téléphonie et Internet lui permettra d'accéder aux intranets ou réseaux de production. Les autres touchent l'organisation des équipes. Il s'agit, par exemple, de dire quels sont les besoins de formation pour enrichir les compétences de salariés appelés à remplacer un collègue.

Aménagement d'horaires

Le PCA de Samat dispose, enfin, de différentes mesures collectives pour limiter les risques individuels de contagion. Outre les rappels classiques en matière d'hygiène, les établissements pourront aménager des horaires décalés selon l'exposition des postes.