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Les jeunes diplômés de 2008 peinent à s'insérer

L'actualité | publié le : 06.10.2009 |

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Les jeunes diplômés de 2008 peinent à s'insérer

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La chute de l'emploi cadre en 2009 n'épargne pas les jeunes diplômés qui entrent sur le marché, affirme l'Apec dans une étude rendue publique le 2 octobre.

Selon l'enquête annuelle* menée par l'Association pour l'emploi des cadres (Apec), 68 % des 4 000 jeunes diplômés de niveau bac + 4 et plus interrogés au printemps 2009 déclarent occuper un emploi, huit mois après leur sortie du système éducatif, soit neuf points de moins que ce qui avait été observé pour la promotion 2007. Cette tendance défavorable est confirmée par la régression du volume d'offres publiées par l'Apec ouvertes aux débutants (-8 % entre janvier et août 2009).

En affichant des taux d'emploi supérieurs à 80 %, les filières «informatique, télécommunications» et «médical, social» tirent cependant leur épingle du jeu, suivies de la discipline «gestion, comptabilité, ressources humaines» (69 %), qui bénéficie des besoins des entreprises dans le secteur de l'audit et des ressources humaines, et de la discipline «agronomie, environnement écologie», du fait du « renforcement des effectifs dans l'industrie agroalimentaire, et, dans une moindre mesure, des premiers effets générés par les mesures du Grenelle de l'environnement. »

En 2009, le BTP est la filière qui connaît la plus importante chute de son taux d'emploi (-28 points).

Meilleur taux d'emploi pour les écoles de commerce

La forte baisse de l'activité industrielle et la crise financière internationale se répercutent également sur le taux d'emploi des ingénieurs (-18 points) et sur celui des diplômés de la filière «finances, banque, assurances», qui ne sont que 64 % à avoir trouvé un emploi, contre 83 % l'an passé. Ce sont, dorénavant, les écoles de commerce et de gestion qui enregistrent le meilleur taux d'insertion (73 %), suivies des écoles d'ingénieurs (72 %). Les universités sont sensiblement moins bien loties (61 %) et occupent toujours la troisième place.

Des conditions moins favorables

Pour les jeunes diplômés qui ont signé un contrat, la durée médiane de recherche (un mois) reste peu élevée. Pour autant, les conditions d'embauche de la promotion 2008 sont moins favorables que celles de la génération précédente. La part des CDI chute, ainsi, de sept points et la proportion de jeunes accédant au statut cadre régresse de six points.

Enfin, le salaire médian a diminué de 3,4 % et la proportion de jeunes diplômés estimant que leur poste correspond à leurs qualifications est passée de 70 % à 65 %.

* Interrogation téléphonique de 4 040 jeunes diplômés de niveau bac + 4 et plus en 2008, entre le 2 avril et le 4 mai 2009.

Le prérecrutement des étudiants bientôt possible dans le privé ?

Au-delà de sa mesure phare - l'ouverture du RSA aux jeunes de moins de 25 ans justifiant de deux années de travail -, le plan «Agir pour la jeunesse» présenté par Nicolas Sarkozy, le 29 septembre, envisage la création d'un cadre juridique pour sécuriser les prérecrutements des étudiants dans le secteur privé.

Négociation en vue

Sur le modèle de la fonction publique, qui recrute ainsi des enseignants, des postiers ou encore des douaniers contre une aide financière pendant la formation et un engagement à travailler dans le corps concerné pendant une durée préalablement définie, les employeurs du privé devraient être en mesure de conclure des conventions de préembauche avec des jeunes. Les partenaires sociaux sont appelés à engager une négociation visant à inscrire ce type de convention dans le Code du travail.

Dans la continuité du «plan d'urgence» présenté en avril, les nouvelles mesures annoncées par le chef de l'Etat entendent également renforcer l'alternance, notamment en permettant aux apprentis de bénéficier des avantages attachés à la carte d'étudiant (Crous, loisirs, transports, etc.). A. D.

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