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Les «Cater» acceptent plus de flexibilité pour sauver 133 emplois

L'actualité | publié le : 06.10.2009 |

Les syndicats sont invités à ratifier un avenant à l'accord RTT, largement approuvé par les salariés, consultés par référendum.

Caterpillar va pouvoir appliquer la réorganisation du temps de travail présentée aux salariés comme une contrepartie au plan de licenciements ramené à 600 départs, au lieu des 733 prévus. Le 5 octobre, un avenant à l'accord RTT de 1999 devait être soumis à la signature des syndicats, réunis en CE. Une formalité pour la direction, qui s'en tient au résultat sans équivoque du référendum du 29 septembre (64,4 % des voix pour ; 35,6 % contre), effectué à la demande de la CFDT et de l'intersyndicale qu'elle a formée avec la CFTC et FO.

Selon Thierry Vervoitte, responsable des relations sociales et de la communication de Caterpillar, « la diminution des licenciements ne pouvait se faire qu'à deux conditions : que nous obtenions de l'Etat une prise en charge du chômage partiel à 80 % du salaire et que nous ayons un accord d'entreprise améliorant la flexibilité ».

Accord d'entreprise

Dorénavant, tous les jours de RTT sont à la disposition de l'employeur. Dans l'atelier, neuf jours par an d'aléas de production pourront être imposés. Durant les pics d'activité, le nombre annuel des samedis mobilisables passe de 8 à 15, rétribués, au choix, en heures supplémentaires ou en congés. Toujours en production, les horaires de travail sont décalés d'une demi-heure (plus tôt le matin, plus tard le soir et la nuit), avec une heure d'interruption entre les changements d'équipes du jour et du soir. Enfin, le personnel support bascule en horaires fixes, de 9 heures à 17 heures.

FO et la CFTC ont aussitôt annoncé qu'elles ratifieraient l'accord, tandis que la CFDT s'est d'abord tournée vers ses adhérents : « Ces aménagements sont un chantage à l'emploi, soupire Alain Massy, délégué CFDT. Mais nous devons tenir compte du choix des salariés. » A la CGT, hostile au projet, Nicolas Benoit juge que « les conditions du référendum étaient faussées par la menace sur l'emploi et par l'offre d'une surprime de départ de 6 000 euros pour les licenciés. Sur les 418 salariés ayant subi un licencement sec, 262, en cellule de reclassement, ont pu s'exprimer alors qu'ils ont déjà quitté l'entreprise ». Les syndicats déclarent cependant avoir obtenu le rejet de l'annualisation du temps de travail et de l'instauration d'horaires tournants.

LAURENT POILLOT