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Le travail reste une valeur centrale

L'actualité | publié le : 23.06.2009 |

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Le travail reste une valeur centrale

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Le tout jeune Observatoire de la vie au travail vient de sonder le vécu des salariés. Verdict : ils se sentent engagés, attachés au travail et épaulés par leur manager direct, mais estiment que la direction devrait descendre de sa tour d'ivoire.

Que les DRH se rassurent : tout n'est pas noir dans l'appréhension qu'ont les salariés de leur travail et de leur place dans l'entreprise. C'est ce qui ressort de la première enquête, présentée ce 23 juin, de l'Observatoire de la vie au travail, développée, cette année, par la société de conseil et d'audit RH m@rs-lab. A l'appui, les témoignages de 3 000 salariés de tous secteurs d'activité, de toutes tailles d'entreprise et de tous profils, passés à la moulinette de chercheurs du CNRS.

Premier enseignement : les salariés français se plaignent majoritairement d'une direction lointaine, dont le mode de management est perçu comme rigide et les méthodes contraignantes. L'encadrement de proximité est, lui, apprécié pour son leadership et son aptitude à conduire le groupe. Une ombre au tableau : il est jugé incapable de réguler l'équipe (qui semble, dans bien des cas, s'autoréguler) et de communiquer. Les critiques les plus sévères s'adressent donc à la direction, surtout lorsqu'elle multiplie les procédures.

Un climat nuancé

Plus globalement, le climat de l'entreprise est nuancé, mais le moral est là. Ce qui sauve les salariés ? Leur enthousiasme à l'égard de leur travail et les relations conviviales et solidaires entre collègues. Néanmoins, l'incertitude face à l'avenir a clairement tendance à plomber cet état d'esprit. Elle est source de stress, tout comme le manque de reconnaissance, l'imprévisibilité des tâches et les doutes qui entourent les intentions de la direction au sujet, notamment, de leur évolution professionnelle.

En la matière, rien de nouveau, si ce n'est la motivation mise en exergue dans l'enquête. Ainsi, le travail, pour près de 8 salariés interrogés sur 10, est très important, voire central dans leur vie et ils s'estiment fortement concernés par celui-ci. A cela s'ajoute l'intérêt du métier.

« Le travail n'est plus seulement un facteur matériel, autrement dit qui fournit un salaire ; il est devenu un élément de socialisation, mieux, de réalisation existentielle. On le voit précisément avec les demandeurs d'emploi interrogés qui idéalisent totalement leur ancien emploi », commente Pierre-Eric Sutter, directeur associé de m@rs-lab ; 61,3 % de salariés utilisent des termes connotés positivement : «épanouissement», «responsabilité», «autonomie», «esprit d'équipe», quand moins de 20 % évoquent l'ennui, la fatigue, la pression... Cette attitude positive est d'autant plus vraie pour les salariés des TPE, où la proximité s'impose de fait. Et plus cette implication est vivace (notamment chez les salariés au statut élevé), plus elle réduit l'exposition au stress, même si, comme le remarque Pierre-Eric Sutter, « celui-ci est devenu aujourd'hui un élément intrinsèque du travail, au même titre que le plaisir et l'argent. »