Récemment, de prestigieux chocolatiers suisses ont été pointés du doigt à propos des conditions de récolte de leur cacao en Afrique. Une griffe de luxe italienne a, quant à elle, été épinglée pour les mauvaises pratiques d'un sous-traitant turc. Ce risque d'image est un vrai cauchemar pour les entreprises.

S'engager sur la responsabilité sociale n'est pas chose aisée, dès lors que des filiales, des fournisseurs ou des sous-traitants oeuvrent à des milliers de kilomètres. Prendre des engagements, c'est bien ; contrôler la bonne application des normes, chartes et autres codes de conduite, c'est mieux. Les acteurs ne manquent pas : ONG, syndicats, auditeurs internes ou externes...

Même si nombre d'entreprises sont partagées sur la façon de répondre aux attentes contradictoires des consommateurs - d'une part, de plus en plus sensibles à la notion de travail décent dans les pays émergents et, d'autre part, crise oblige, sourcilleux quant à leur pouvoir d'achat -, elles sont aussi de plus en plus nombreuses à être persuadées que l'éthique sociale finira par payer.