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Le Prisme au chevet des jeunes

L'actualité | publié le : 14.04.2009 |

Le Prisme propose de «coacher» sur deux ans 12 000 jeunes éprouvant des difficultés d'insertion.

Sans attendre que Martin Hirsch et Laurent Wauquiez annoncent leur «plan pour l'emploi des jeunes», le 16 avril, le Prisme, qui regroupe les professionnels de l'intérim, entre dans le débat. Il propose un accompagnement de neuf mois à des jeunes éprouvant des difficultés d'insertion. Selon une enquête BVA, réalisée pour la fédération, 27 % des jeunes ont, en effet, rencontré des difficultés lors de leur première recherche d'emploi. Près de la moitié de ces derniers citent le manque d'expérience professionnelle ; plus d'un quart ont eu des difficultés à décrocher un entretien, et 15 % ne savaient pas comment chercher un emploi. « Les jeunes ne sont pas préparés à la recherche d'un travail », note Arnaud de la Tour, le président de la fédération.

Parcours sur 9 mois

Concrètement, ce coaching prendrait la forme d'une formation de trois mois préparant à l'insertion professionnelle (connaissance de l'entreprise, orientation, savoir-être...) et d'un suivi de six mois dans l'entreprise. Selon la fédération, 12 000 jeunes, qualifiés ou non, pourraient suivre ce parcours sur deux ans pour un coût de 500 euros par personne. Mais le Prisme pose un préalable : utiliser une partie de la taxe d'apprentissage dont les agences d'emploi s'acquittent sans pouvoir mettre en oeuvre ce type de contrat.

Distorsion de concurrence ?

Le malheur des uns doit-il faire le bonheur des autres ? La proposition de loi de Jean-Frédéric Poisson, député UMP des Yvelines, destinée à « faciliter le maintien et la création d'emplois », en favorisant le prêt de main-d'oeuvre et le recours aux groupements d'employeurs, inquiète le Prisme. Car, si l'idée de départ est d'assouplir des systèmes trop contraignants pour être réellement efficaces, les professionnels de l'intérim n'hésitent pas à parler de « distorsion de concurrence » vis-à-vis des groupements d'employeurs. « Ceux-ci seraient encouragés par des mécanismes incitatifs sans avoir à respecter les règles contraignantes des sociétés d'intérim. Est-ce le moment d'affaiblir, voire de mettre à genoux, l'outil que nous représentons ? », s'interroge le président du Prisme.