Selon le dernier bilan de l'IMS-Entreprendre pour la Cité, 2 200 entreprises ont signé la charte de la diversité, initiée il y a un peu plus de quatre ans. Est-elle suivie d'effets ? C'est à cette question qu'a tenté de répondre l'enquête réalisée par Inergie auprès de 279 signataires.

Premier enseignement : 2 entreprises sur 3 ont défini un plan d'action «diversité» et autant ont nommé un responsable en la matière. La majorité d'entre elles ont procédé par approche globale. Ainsi, 63 % de l'échantillon visent tout public potentiellement discriminé, même si les entreprises se concentrent en particulier sur le handicap et l'égalité homme/femme.

Concrètement, les actions de sensibilisation prennent, dans 6 cas sur 10, la forme de réunions d'information internes. Viennent, ensuite, la participation à des échanges et à des rencontres externes (52 %) et, loin derrière, des formations spécifiques «diversité» (29 %). En ce qui concerne les pratiques RH, les entreprises ont majoritairement opté pour des définitions de poste fondées sur les compétences et une diversification des sources de recrutement.

Seules 9 % pratiquent le CV anonyme, même si 20 % des grandes entreprises déclarent y réfléchir. Enfin, 7 sociétés sur 10 annoncent avoir évoqué la problématique diversité lors de réunions d'information et de consultation avec les représentants du personnel.

Ces entreprises sont 32 % à compter plus de 10 % de seniors dans leurs rangs. Elles sont 15 % à avoir plus de 10 % de salariés habitant en zone urbaine sensible, et seulement 2 % font travailler plus de 10 % de salariés handicapés.