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Le CES soutient les porteurs de projets des zones franches urbaines

L'actualité | publié le : 03.03.2009 |

Un rapport sur les zones franches urbaines détaille des recommandations pour favoriser les activités dans les quartiers les plus frappés par le chômage.

Comment encourager la création d'activités dans les zones franches urbaines (ZFU) ? Comment y valoriser et reconnaître les créateurs d'entreprise ? L'assemblée plénière du Conseil économique et social (CES) s'est penchée sur ces questions, les 25 et 26 février. Et elle a adopté, à la quasi-unanimité, le projet d'avis présenté par la rapporteure Fatiha Benatsou qui siège au CES au titre des personnalités qualifiées. Pour elle, « les ZFU offrent l'espoir que la France n'ait plus de territoires de non-droit mais des quartiers populaires synonymes d'une meilleure mixité sociale ».

Accompagner les créateurs

Son avis énumère diverses recommandations concernant l'éducation, l'orientation, la formation des habitants ainsi que la valorisation des savoir-faire des femmes. Et il souligne la nécessité de favoriser la création d'activités à travers l'accompagnement des entrepreneurs et l'accès au financement. Le prêt à la création d'entreprise de la Caisse des dépôts et consignations et le prêt participatif au développement, « sous-utilisés », pourraient être adaptés et développés dans les ZFU, estime Fatiha Benatsou. Mais les banques privées doivent aussi soutenir les porteurs de projets.

Colonelle de l'Armée de l'air dans la réserve citoyenne, chargée des relations institutionnelles de l'établissement public d'insertion Défense 2e chance, Fatiha Benatsou connaît bien « ces territoires qui souffrent de chômage, d'insécurité, d'enclavement ». Et elle partage l'enthousiasme de jeunes « bourrés de talents », soucieux d'y créer leur activité.

Exonérations

Depuis 1996, la France a créé une centaine de ZFU sur le territoire métropolitain et ultra-marin au sein des quelque 400 ZRU (zones de rénovation urbaine), elles-mêmes parties de plus de 700 ZUS (zones urbaines sensibles). Les entreprises qui s'y installent bénéficient d'exonérations fiscales et sociales, mais doivent ou devraient réserver 30 % de leurs embauches aux habitants. Le bilan se révèle positif en matière de croissance et d'emploi. Le coût estimé est légèrement supérieur à 500 millions d'euros en 2008. « Un coût qui permet d'éviter incivilités et insécurité », souligne Fatiha Benatsou.

Dans un contexte de tension sociale en Guadeloupe, quelques recommandations concernent spécifiquement les sept ZFU d'outre-mer. « On devrait y installer des activités liées au développement des énergies alternatives, au traitement des déchets et à la protection de l'environnement », expose-t-elle. Plutôt que « laisser des parcelles de la République à l'abandon », dans l'Hexagone et dans les DOM, la rapporteure invite à y encourager l'activité. Avec un objectif : atteindre un niveau d'activité suffisant pour faire disparaître l'appellation ZFU.