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Les pratiques

«Formfroid» va former 3 000 techniciens par an

Les pratiques | publié le : 10.02.2009 |

La branche froid lance un programme de formations courtes pour ses opérateurs. Public potentiel : 16 000 personnes en France.

La branche professionnelle froid lance, dans sept régions tests*, un programme de formation pour les techniciens (niveaux V ou IV) de près de 3 000 entreprises, dont 2 750 (93 %) ont un effectif inférieur à 20 salariés. Le projet, appelé Formfroid, concerne potentiellement 16 000 personnes (soit 60 % des effectifs de la branche).

Relancer l'attractivité

« Formfroid doit relancer l'attractivité de la filière, explique Anthony Schmitt, l'animateur du projet au Syndicat national des entreprises du froid, d'équipements de cuisines professionnelles et du conditionnement de l'air (Snefcca), qualifier des techniciens déjà en poste et en glaner d'autres dans les domaines connexes de l'électricité industrielle et de l'électrotechnique : froid commercial, froid industriel, conditionnement d'air-thermodynamique et cuisines professionnelles. L'objectif est de former 3 000 personnes par an. »

L'entreprise se connecte sur le site du Snefcca, accède à une plateforme (hébergée par le prestataire Openportal) et soumet le salarié à une évaluation assise sur le référentiel de compétences de la branche. En présence du chef d'entreprise ou d'un tuteur, le salarié répond oui ou non à un questionnaire sur ses gestes professionnels : «Savez-vous contrôler l'étanchéité des raccordements frigorifiques ?» ; «Savez-vous braser/souder des tubes à section importante ?», etc.

Auto-évaluation

Chaque compétence est reliée à près de 30 questions. S'auto-évaluer sur le référentiel complet représente jusqu'à 40 minutes de test. Les réponses déclenchent une préconisation automatique de parcours à la carte. Ce système a été mis au point par l'Afpa et le cabinet-conseil Arcalliance, appelé huit ans plus tôt pour élaborer le référentiel de branche. « Nous avons saucissonné l'offre Afpa pour ne plus avoir à passer par les fourches caudines du titre professionnel, résume Pascal Saunier, directeur d'Arcalliance. L'entreprise n'aura plus besoin d'engager 1 000 heures de formation pour faire progresser un technicien. Et elle pourra programmer ces formations au fil du temps, selon ses besoins de disponibilité. » « Le catalogue comprend 130 modules, d'une demi-journée à trois jours », souligne-t-on à l'Afpa.

Leurs coûts pédagogiques et indirects sont intégralement pris en charge, pour les TPE de moins de 10 salariés, par l'Agefos-PME, sur la collecte plan moins de 10. S'ajoute « un forfait de salaire de 8 euros de l'heure, pendant le temps de travail, et de 4 euros si la formation recourt au DIF hors temps de travail », précise Isabelle Cauvin, conseillère grands comptes à l'Agefos.

Déclinaison espérée vers d'autres branches

Formfroid a mobilisé un budget de 75 000 euros (ingénierie, outil web), cofinancé par les fonds de la branche, du FUP (ligne «sécurisation des parcours professionnels») et des fonds mutualisés d'Agefos. Le coût de fonctionnement du site est de 5 000 euros par an. Arcalliance espère décliner cet outil pour d'autres branches professionnelles gérées par l'Agefos.

* Basse et Haute-Normandie, Ile-de-France, Paca, Pays de la Loire, Poitou-Charentes et Rhône-Alpes.

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