Quelle est la première motivation qui anime les salariés maîtres d'apprentissage ? A 99 %, c'est de contribuer à la réussite professionnelle d'un jeune. Voilà l'une des conclusions de l'enquête sur la perception de leur fonction par les maîtres d'apprentissage, menée par la CCI de Paris dans le cadre de ses 3^es Assises de l'apprentissage*, le 1^er décembre.

Contre toute attente, ce n'est ni la valorisation de la fonction dans l'entreprise, ni la prise en compte des compétences dans leur évolution professionnelle qui leur importent, puisque ces items arrivent en dernière position du classement. Ainsi, leur activité est davantage perçue comme une mission que comme une fonction.

« Leur activité dépasse le périmètre de l'entreprise. C'est une mission presque sociale », constate Anne-Marie Le Bévillon, adjointe au directeur de l'enseignement de la CCIP, et pilote de cette enquête.

Selon 9 maîtres d'apprentissage sur 10, l'apprentissage permet à l'entreprise d'assumer son rôle social de formation des jeunes. Ils prêtent de nombreux points positifs à leur activité : ainsi, cela permet, selon 97 % d'entre eux, en premier lieu, de mieux intégrer les jeunes dans l'entreprise, puis de favoriser l'arrivée de nouvelles générations dans l'organisation. Et ce, sans que cela ne la perturbe, selon 70 % des répondants.

Une majorité des maîtres d'apprentissage souhaitent poursuivre leur mission et, pour cela, ils veulent être formés, essentiellement à l'encadrement des jeunes. « Cela renforce l'idée qu'ils participent à l'éducation d'un jeune. Choisir de se former à l'encadrement plutôt qu'à la pédagogie prouve qu'ils sont davantage confrontés à des problèmes de savoir-être. Ils veulent prendre en charge leur rôle d'éducateur de manière qualitative », rappelle la responsable de l'enquête.