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Les syndicats d'Adecco refusent le «PSE» du Pdg François Davy

L'actualité | publié le : 04.11.2008 |

Le groupe Adecco va supprimer 600 postes en France d'ici au mois de juin 2009. La direction veut signer rapidement un accord de méthode. Les syndicats montent au créneau.

«La crise est un bien vilain prétexte. » Les syndicalistes d'Adecco groupe France et de ses deux filiales de travail temporaire Adecco et Adia ont la déception polie. Mais ils feront obstacle au projet de suppression de 600 postes que leur a présenté la direction. Une intersyndicale vient de se constituer, assistée par deux cabinets d'experts juridiques et financiers. Pour les syndicats, une « réorganisation privilégiant les départs volontaires » est un habillage sémantique. « François Davy, le Pdg, nous a dit clairement qu'il s'agissait d'un PSE », s'agacent Christine Ruiz, secrétaire du CCE d'Adecco, et Michel Dulawa, délégué central CGT, citant la réunion de CCE du 16 octobre.

Fermetures d'agences Adia et Adecco

Le 27 octobre, les élus ont reçu le détail des sites condamnés et des postes supprimés, agence par agence. « Notre réunion n'était pas terminée que les services RH centraux commençaient déjà à téléphoner à toute la ligne managériale », s'indigne Arnaud de Brienne, délégué central CFE-CGC. « En 24 heures, toutes les agences ont été informées. Dans l'ambiance qu'on imagine. » Les trois entités concernées (7 000 personnes) vont perdre chacune près de 10 % de leurs effectifs avant le mois de juin 2009. A cet horizon, le réseau Adecco va fermer 69 agences. Une dizaine, chez Adia. Inconvenant, jugent les syndicalistes : « Le turn-over - 16 % - représente plus de départs «naturels» que ceux à accepter. Toutes les pistes n'ont donc pas été explorées, à commencer par la GPEC ».

La direction veut vite signer un accord de méthode. Elle a programmé plusieurs CE et CCE extraordinaires jusqu'au 19 novembre. La filiale d'outplacement, Altedia, se tient prête. Les syndicats imaginent, quant à eux, une action en justice. Ils rappellent qu'Adecco France terminera l'année 2008 sur un bénéfice net de 89 millions d'euros. Malgré l'érosion de ses marges.