L'idée d'université du soir, le groupe Helice (650 personnes, 56 millions d'euros de chiffre d'affaires) l'a développée, en 2003, au sein de son centre de formation parisien, où des formateurs internes proposent une centaine de cours sur les technologies informatiques pour les salariés et pour les clients. De 19 heures à 21 heures, l'ensemble des collaborateurs peuvent y accéder. Depuis 2003, plus de 150 d'entre eux y ont participé. Au total, le groupe consacre 5,4 % de sa masse salariale à la formation, salaires compris (chiffres 2007).

La formation à l'anglais était, jusqu'alors, peu importante ; seuls 4 ou 5 collaborateurs avaient manifesté des besoins dans ce domaine. Mais, « afin de préparer l'avenir et de répondre à une triple demande émanant des collaborateurs, des directeurs d'agence et des clients », comme le justifie Carine Yvin-Rommel, directrice formation et qualité, le groupe a décidé, début 2008, d'étendre l'idée d'université du soir à l'apprentissage de l'anglais ; 120 salariés parmi les 500 sur Paris (150 sont en région) se sont déclarés intéressés ; 90 ont été évalués via un Toeic blanc et un entretien oral. Depuis janvier, 34 premiers stagiaires ont été répartis par groupes de niveaux de 5 à 6 personnes et ont eu accès aux 60 heures de cours minimum prévues, à raison de un à deux soirs par semaine (soit 3 heures) sur une durée de cinq mois. D'autres groupes ont été constitués au second semestre ; 90 % des personnes suivant cette formation y consacrent leur DIF et reçoivent donc l'allocation correspondante.

Ne disposant pas de formateurs à l'anglais, le groupe Helice, suite à l'envoi de cahiers des charges auprès de six organismes, a sélectionné Hopkins Institute. « Le plus petit, mais le plus souple des prestataires sollicités, explique Carine Yvin-Rommel. Surtout sur la question des cours dispensés le soir. De plus, il offre une méthode interactive et théâtrale très dynamique. » Outre ces séances, les stagiaires ont accès à un espace extranet sur lequel ils peuvent visionner leurs jeux de rôles filmés, commentés par les formateurs, et retrouver les résultats et les corrections de leurs exercices. Le prestataire est rémunéré sur la base d'un forfait de 90 euros de l'heure par groupes de 3 à 5 personnes. « Cette opération est entièrement financée sur nos fonds, sans aucun cofinancement de notre Opca, le Fafiec », assure Carine Yvin-Rommel.

« Le retour d'expérience est très bon, constate-t-elle. Le taux d'absentéisme est faible, et 80 % des stagiaires qui ont tenté l'aventure veulent continuer. Ceux qui ont dû arrêter justifient de contraintes professionnelles. » De plus, force de l'exemple, 12 autres salariés parisiens se sont déclarés intéressés, ont passé les tests et vont intégrer les groupes du second semestre. La formule n'étant pas reproductible pour les 150 salariés de province, 30 d'entre eux suivront prochainement des cours téléphoniques individuels, avec le prestataire Go Fluent.