Près de deux ans après la signature de l'accord sur la GPEC, Thales Avionics, filiale à 100 % du groupe Thales (4 000 salariés), vient de décliner l'accord de groupe avec un volet spécifique sur la mobilité individuelle des salariés. Objectif : repérer ceux qui occupent des métiers à risques et prévoir leur accompagnement pour qu'ils se voient proposer une reconversion au sein du groupe.

Signé par la CFDT, la CFE-CGC, la CFTC et FO, le texte comporte trois volets. Le premier concerne le remboursement des frais liés à la mobilité (frais de double résidence, d'installation...). Il contient aussi une partie sur l'aide à l'installation des familles.

Mais l'originalité de l'accord réside dans le volet destiné à soutenir dans sa recherche d'emploi le conjoint du salarié en mobilité. Il lui offre un bilan professionnel, une formation aux techniques de communication et à la rédaction du CV, ainsi que l'engagement que lui soient proposées, par un cabinet d'outplacement, deux offres valables d'emploi dans les six mois. Pour Claude Godart, délégué syndical central CFDT, cet accord permet de « sécuriser les parcours professionnels grâce à une meilleure anticipation ». Michel Juteau (CGT), non signataire, est plus sceptique : « L'accord n'apporte pas assez de garanties vis-à-vis de l'emploi. Sur 70 métiers répertoriés dans le groupe, au moins la moitié pourraient disparaître. Avec de probables fermetures de sites. » 

ANNE BARIET