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La moitié des candidats à la VAE visent un CAP ou un BEP

L'actualité | publié le : 26.08.2008 |

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La moitié des candidats à la VAE visent un CAP ou un BEP

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Les candidats à la validation par les acquis de l'expérience (VAE) d'un titre ou d'un diplôme de niveau V (le plus bas niveau) en 2005 sont majoritairement des femmes recherchant une certification dans le secteur sanitaire et social.

Globalement, le bilan de la VAE en 2006 est le suivant : 60 000 dossiers ont été jugés recevables par les ministères certificateurs (Education nationale, Santé, Affaires sociales), 48 000 ont été examinés par un jury, et 26 000 candidats ont obtenu une certification (totale ou partielle). C'est ce qu'indiquent deux études Dares (1) rendues publiques la semaine dernière.

Comme le montrent ces chiffres, la VAE n'est pas encore une pratique de masse. Tous les ministres du Travail depuis 2002 (la loi de modernisation sociale qui institue la VAE date du 17 janvier 2002) ont jugé que le nombre de VAE n'était pas suffisant, et tous ont annoncé des engagements volontaristes de croissance... qui n'ont jamais été atteints. Mais peut-il en être autrement ? Le développement de la VAE est, par définition, lent, car le processus est difficile, exigeant et qualitatif.

Possibilité de diplôme

L'intérêt principal de ces études est de voir à qui et à quoi correspond la demande de VAE pour les plus bas niveaux de diplôme ou de titre : le niveau V, c'est-à-dire CAP-BEP. On peut, en effet, imaginer que l'objectif majeur de la VAE vise à offrir une possibilité de diplôme aux non-diplômés. De ce point du vue, les chiffres sont éloquents : en 2006, parmi les 48 000 candidats à la VAE, près de la moitié visaient un diplôme ou un titre de niveau V. En termes de population utilisatrice, la VAE ne passe donc pas à côté de sa cible.

Dans le détail, qui sont ces demandeurs et que visent-ils ? Sur ces points, les deux études Dares portent sur les 12 020 personnes actives jugées recevables à un titre ou à un diplôme de niveau V au premier semestre 2005. Les réponses apportent leur lot de surprises et confirment que les personnes en recherche de VAE ne sont pas les plus grandes bénéficiaires des efforts de formation professionnelle «classique» des entreprises.

Salariés à temps partiel

Ces candidats jugés recevables au niveau V étaient, en très grande majorité, des femmes se présentant à des certifications dans le domaine sanitaire et social. En effet, 8 candidats sur 10 visaient les diplômes d'aide-soignante, d'auxiliaire de vie sociale, d'assistante de vie aux familles, le CAP petite enfance et le BEP carrières sanitaires et sociales. Et 9 candidats sur 10 étaient des femmes.

Au moment de sa demande de VAE, un candidat sur dix est demandeur d'emploi et près de neuf sur dix sont salariés. Parmi ces derniers, 34 % travaillent à temps partiel, contre 20 % de la population salariée dans son ensemble.

Des candidats plus âgés

Contrairement à l'accès à la formation continue certifiante, la VAE profite à des candidats plus âgés : 20 % ont plus de 50 ans, contre 6 % pour l'accès à la formation certifiante.

Autre surprise : 43 % de ces candidats à un titre ou à un diplôme de niveau V possèdent déjà un diplôme au moins équivalent à celui présenté (le plus souvent dans un autre domaine) ! Mais c'est moins que pour ceux qui ont accès à la formation certifiante dans le cadre de la formation professionnelle «classique», soit 54 %. Enfin, pour sept salariés sur dix, l'environnement professionnel est à l'origine de leur démarche. 80 % des candidats salariés déclarent avoir des collègues qui ont aussi entamé une démarche VAE. Et 28 % se sont vu directement proposer la démarche par leur supérieur hiérarchique.

Validation complète

Le bilan ? Environ deux ans après avoir été jugés recevables, un quart des candidats à un titre ou à un diplôme de niveau V ne s'étaient pas présentés devant un jury ; 43 % avaient obtenu leur diplôme complet ; 26 %, une validation partielle ; et 5 %, aucune validation. Près de la moitié des candidats qui se sont présentés pour la première fois devant un jury de validation (hors ministère chargé de l'Emploi) ont obtenu, à cette occasion, une validation complète.

Les taux de validation varient fortement selon les certifications : les trois quarts des candidats visant un diplôme de l'Education nationale obtiennent la validation complète, contre 44 % visant le diplôme d'Etat d'auxiliaire de vie sociale (DEAVS) et 26 % des candidats au diplôme professionnel d'aide-soignante (DPAS).

« Accessible depuis 2005 à la VAE, le diplôme professionnel d'aide-soignante a fait l'objet de fortes demandes. Les délais nécessaires à la mise en place d'un nombre suffisant de jurys ont donc pu être élevés », analyse la Dares.

Les ferments du succès ? Avoir été accompagné par un organisme spécialisé ; être déjà diplômé ; la date d'arrivée en France, qui influe sur le degré de maîtrise de la langue française... Inconvénient et facteur d'échec : le fait d'être demandeur d'emploi (expérience plus lointaine que celle des salariés). La moitié des postulants à la VAE ne se font pas accompagner et 16 % des candidats abandonnent avant d'avoir obtenu leur diplôme.

(1) Premières synthèses n° 34-1 et 34-2 : <www.travail-solidarite.gouv.fr>

Une VAE pour quoi faire ?

Candidats salariés à une VAE de niveau V :

92 % : être mieux reconnu dans leur métier ;

74 % : favoriser une évolution de carrière future ;

49 % : trouver un emploi stable dans de meilleures conditions.

Candidats demandeurs d'emploi à une VAE de niveau V :

96 % : disposer d'un diplôme correspondant à ses compétences ;

86 % : augmenter ses chances de trouver un emploi ;

83 % : l'emploi recherché demande l'acquisition d'un diplôme.

Source Dares

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