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Le désarroi des salariés de Smoby

L'actualité | publié le : 11.03.2008 |

La reprise du français Smoby par l'allemand Simba représente un coût social de 597 suppressions d'emploi.

Le leader allemand du jouet Simba a été choisi, le 3 mars, par le tribunal de commerce de Lons-le-Saunier pour reprendre le numéro 1 Smoby-Majorette, en redressement judiciaire, dont plus de la moitié des salariés français vont perdre leur emploi.

Selon l'offre de reprise présentée à la justice, le groupe bavarois va prendre les rênes des filiales Smoby, Berchet et Ecoiffier, et prévoit de licencier 597 personnes en France sur un effectif total de 1 080. En revanche, il n'a pas souhaité acquérir les petites voitures Majorette (80 salariés). Ce sont les implantations de l'Ain (Oyonnax, Groissiat) qui vont être le plus durement touchées.

Assurer la perennité de l'entreprise

« La moyenne d'âge des ouvriers Smoby est de 48 ans. Que vont-ils devenir ? », s'inquiète, accusateur, Gilles Rizzi, le délégué syndical CGT. La CFDT est tout aussi insatisfaite. Les syndicats avaient donné leur préférence à l'autre candidat, Abcia, spécialiste du moulage en matière plastique, associé à Caravelle, société spécialisée dans la reprise des entreprises en difficulté : la holding aurait conservé un peu plus d'emplois et n'entrait pas en concurrence avec certaines productions, telles les voitures miniatures. En outre, elle est implantée non loin des sites Smoby-Majorette.

« Des deux repreneurs possibles, le tribunal de commerce de Lons-le-Saunier a préféré celui dont l'offre était la moins-disante socialement », poursuit la CFDT. En effet, la somme provisionnée par Simba pour le PSE est d'à peine un million d'euros. Les juges, a contrario, ont estimé que le groupe allemand était plus à même d'assurer la pérennité de l'entreprise, étant donné son expérience dans le jouet.

Appel aux pouvoirs publics

Des démarches ont été entamées auprès des politiques, ultime recours. « Les pouvoirs publics, explique Pierre-Michel Escaffre, délégué fédéral CFDT, doivent mettre en oeuvre des dispositifs et des aides spécifiques compte tenu de l'impact de cette restructuration sur les territoires. »