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« Il faut à la fois prévenir et réinsérer »

Enquête | L'entretien avec | publié le : 11.03.2008 |

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« Il faut à la fois prévenir et réinsérer »

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E & C : Parmi les préoccupations des entreprises qui font appel à l'Anact, la préservation de la santé au travail liée à l'âge est-elle fréquente ?

N. R. : Elle apparaît, en effet, de plus en plus en souvent. Sur un millier d'interventions réalisées en deux ans, la majorité concernait ce que nous appelons la prévention de l'usure professionnelle. Dans ce domaine, les employeurs adoptent généralement deux approches : ou bien ils nous demandent de les aider à repérer des facteurs de pénibilité spécifiques à leur activité et à leurs métiers ; ou bien ils souhaitent engager une action globale de prévention des risques professionnels. Parmi les symptômes motivant les demandes, on trouve notamment la multiplication de situations d'inaptitude ou l'absentéisme.

E & C : Les entreprises doivent agir à la fois préventivement et curativement...

N. R. : En effet. Certaines y parviennent très bien. Nous avons, par exemple, mentionné une unité industrielle qui a mis en place des dispositifs systématiques pour améliorer les conditions de travail et prévenir les risques professionnels d'une part, et pour favoriser la réinsertion des personnes malades d'autre part. Elle a ainsi adapté son organisation pour réserver certains postes supports à cette population fragilisée, qu'il faut préserver ou réinsérer. Il s'agit souvent d'affectations temporaires, permettant de reprendre confiance ou de regagner en compétences. Plutôt que «postes doux», ce qui sous-entend faussement qu'ils seraient exonérés des impératifs d'urgence ou de rendement que connaît l'entreprise, il me paraît préférable de les appeler des «postes tremplins» ou «de transition».