Au cours des dix dernières années, les critiques patronales vis-à-vis de la législation sociale se sont souvent focalisées sur les conditions excessivement rigides encadrant la rupture du contrat de travail. La législation française serait à l'origine de l'insuffisante fluidité du marché de l'emploi. Elle expliquerait tout à la fois la faible adaptation de la France à la mondialisation et son taux de chômage élevé.

Dominique Méda et Evelyne Serverin, chercheuses respectivement au Centre d'étude de l'emploi et au CNRS, reviennent sur ces affirmations qui tendent à devenir des lieux communs du monde patronal.

Dans un premier temps, après avoir rappelé l'histoire du contrat de travail et dressé un état des lieux de ses différentes formes, les auteures pointent la montée en puissance du licenciement pour motif personnel lié à la nécessité de réduire les effectifs dans le cadre concurrentiel accru de la mondialisation.

Elles examinent, ensuite, ce qu'il en est de la difficulté de rompre le contrat de travail. Dans un second temps, elles passent en revue les réformes récemment proposées et les réformes envisageables, ainsi que leurs tenants et leurs aboutissants.

Un ouvrage dont l'objectif est de confronter les points de vue d'économistes, de juristes, de sociologues et de statisticiens, d'origines et d'opinions éventuellement antagonistes ou simplement divergentes.