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Les pratiques

Chez PSA Vesoul, des «mini-CHSCT» pour une «maxi» efficacité

Les pratiques | publié le : 12.02.2008 |

Les conditions de travail font l'objet de débats tous les mois sur le site franc-comtois de PSA, en amont de la réunion trimestrielle obligatoire du CHSCT.

Depuis vingt-cinq ans, les groupes de travail sécurité usine (GTSU) sont les fers de lance de la politique d'amélioration des conditions de travail dans l'usine de PSA Vesoul. Il faut dire que ces «mini-CHSCT» se justifient par l'étendue et la diversité des activités de ce site où 4 000 personnes se déploient sur plus de 500 000 m2 de bâtiments.

Trois entités avec des spécificités

Concrètement, ils abordent les questions de santé-sécurité spécifiques à chacune des trois entités de Vesoul : le centre logistique de pièces de rechange (2 250 salariés) et ses chariots de manutention qui génèrent des cas de TMS ; l'atelier de production de peinture, avec ses enjeux d'ergonomie des postes ; les services généraux, chargés, notamment, de l'imposante voirie ferrée et routière - 950 camions traversent le site chaque jour. « Certaines améliorations n'ont pas besoin que l'on attende une réunion centrale : la disposition d'une échelle en peinture, le rangement des pièces en hauteur... », cite Michel Valentin, secrétaire (CFTC) du CHSCT de Vesoul.

Davantage que la spécificité des activités, c'est l'impératif de « réactivité » que met en avant Jean-Pierre Haie, responsable des relations sociales. « Ces groupes évitent le renouvellement de situations dangereuses. Par la répétition des messages, ils font oeuvre de pédagogie pour l'ensemble du site. »

Culture de sécurité commune

Le souci de combiner une réponse rapide à des problèmes précis au maintien d'une culture de sécurité commune s'exprime de diverses manières. Chaque «mini-CHSCT» voit siéger une partie des élus du personnel du comité «central», et il est présidé par le directeur de l'entité concernée, « ce qui traduit toute son importance », note Jean-Pierre Haie. Ses décisions ne sont officialisées qu'une fois enregistrées par le CHSCT, en séance plénière. Quant aux deux médecins du travail, ils participent aux groupes et interviennent sur l'ensemble du site.

Baisse de la gravité des accidents

Objet d'un consensus social - « Ils font avancer les choses », affirme le délégué CGT, Marcel Mérat -, les «mini-CHSCT» ne sont probablement pas étrangers aux progrès du site en matière de réduction des accidents de travail, même si direction et syndicats rechignent à établir une relation nette de cause à effet. Entre 2003 et 2006, le taux de gravité des accidents de travail est passé de 0,39 à 0,21. Quant au taux de fréquence - 2,1 en 2006, contre près de 3 en 2003 -, il se situe en dessous de la moyenne de PSA.