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Le patronat propose un «mi-temps pénibilité»

L'actualité | publié le : 12.02.2008 |

Alors qu'il reste, théoriquement, deux réunions de négociation sur la pénibilité au travail (les 4 et 25 mars), les partenaires sociaux ont, une nouvelle fois, dressé le constat de leur désaccord lors de la séance du 6 février.

La proposition patronale d'accorder une sorte de «mi-temps pénibilité» ou une mission de tutorat aux ouvriers et employés d'exécution a été fraîchement accueillie par les syndicats. Ceux-ci critiquent, notamment, les conditions drastiques d'éligibilité à ce dispositif. Ainsi, le salarié doit avoir au moins 58 ans et avoir accompli quarante ans d'activité salariée, dont trente d'exposition à un facteur spécifique de pénibilité. Il doit aussi faire constater « des traces durables, identifiables et irréversibles sur la santé » et les faire valider par une commission ad hoc.

Disparition des facteurs psychosociaux

Autres pommes de discorde : le financement de cette mesure, le mi-temps non travaillé devant reposer sur la solidarité nationale ; et la non-prise en compte du stress. « Le patronat vise uniquement les personnels d'exécution, s'insurge Danièle Karniewicz, de la CFE-CGC. La pénibilité n'est nullement liée au statut mais bien aux conditions de travail. Autrement dit, les facteurs psychosociaux, pourtant reconnus comme source de pénibilité durant cette négociation, ont disparu. C'est un retour en arrière. »

Le «compte temps pénibilité» de la CGT

La CGT a, quant à elle, présenté un projet d'accord, fondé sur un dispositif de réparation, de «compte temps pénibilité». Les salariés exposés cumuleraient des droits qu'ils pourraient utiliser « soit sous forme de cessation anticipée d'activité, soit sous forme d'aménagement de leurs conditions d'emploi, notamment en recourant à une cessation progressive d'activité ».