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Salauds de patrons, Geoffroy Roux de Bézieux, Hachette Littératures, 170 pages, 16 euros.

Demain | Livres | publié le : 29.05.2007 | Pauline Rabilloux

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Salauds de patrons, Geoffroy Roux de Bézieux, Hachette Littératures, 170 pages, 16 euros.

Crédit photo Pauline Rabilloux

Le divorce semble bien établi entre patrons et salariés. Pourtant, ce constat cache des disparités importantes. Ce sont les grands patrons, perçus comme arrogants et cyniques, que les Français n'aiment pas. En revanche les patrons de petites entreprises sont mieux appréciés. Ils les côtoient sur leur lieu de travail et estiment que ceux-ci connaissent bien les difficultés auxquelles l'entreprise doit quotidiennement faire face.

Les «petits» patrons sont réputés faire de leur mieux, tandis que les «grands», eux, ne se soucieraient que de leur carrière et de leur enrichissement personnel. Les indemnités de départ mirobolantes et autres retraites exorbitantes, dont la presse s'est fait récemment l'écho, aggravent ce sentiment de rejet. Les grands s'engraissent sur le dos des travailleurs, tandis que les petits travaillent à leur côté.

Cette vision caricaturale, héritée de siècles d'histoire, est amplifiée par les médias et, en partie, relayée par les grands patrons eux-mêmes, qui cultivent volontiers la distance. Là où le patron anglo-saxon est vu comme un leader, quelqu'un qui montre la voie de la réussite, le patron français est perçu comme un affameur, quelqu'un qui profite de son pouvoir pour imposer aux autres des conditions léonines.

Pour sortir de ce malentendu, Geoffroy Roux de Bézieux, lui-même créateur et chef d'entreprise, suggère de revoir largement les politiques de communication des groupes afin d'expliquer de quelle manière les grands contribuent à la santé économique du pays !

- Geoffroy Roux de Bézieux est créateur d'entreprise, fondateur de The Phone House puis de Virgin Mobile. Il préside l'association patronale Croissance Plus.

Auteur

  • Pauline Rabilloux