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Les Pratiques

Plan global de GPEC au Centre Léon-Bérard

Les Pratiques | Expériences & Outils | publié le : 01.05.2007 | Véronique Vigne-Lepage

Afin de remotiver son personnel et d'être davantage attractif, le centre anticancéreux Léon-Bérard de Lyon mène des actions en direction de populations cibles, et veut objectiver la gestion des carrières.

«Jusqu'ici, nous subissions de plein fouet à la fois la pénurie de personnel sanitaire - générale dans le secteur hospitalier - et une difficulté à fidéliser nos salariés. » Le centre hospitalier anticancéreux Léon-Bérard de Lyon et son DRH, Hervé Valérian-Bessac, tentent donc de rectifier le tir depuis quelques années. Pour ce travail de fond, il vient de recevoir le prix de l'innovation en accompagnement de carrières, remis par Le Quotidien du médecin et Décision Santé. Un référentiel des compétences a ainsi été réalisé pour chaque métier. « Cela apporte de l'objectivité, estime le DRH, notamment lors de l'entretien annuel, où l'évaluation de la maîtrise du poste conditionne une modulation du salaire. » Des référentiels de formation y ont été adossés et les managers sont formés et «coachés» pour relayer cette gestion des compétences.

Crèche d'entreprise et groupe «santé-travail»

Au sein de l'effectif, âgé en moyenne de moins de 40 ans, plutôt féminin et ayant moins de sept ans d'ancienneté, le centre a aussi constaté un fort taux d'absentéisme lié à des charges de famille. C'est pourquoi il a ouvert, en décembre dernier, une crèche d'entreprise fonctionnant de 6 heures à 22 heures, 7 jours sur 7, financée par la Ville de Lyon et par le CE.

Le prix récompense aussi l'activité d'un groupe «santé travail», réunissant le médecin du travail, l'assistante sociale et des membres de la DRH, qui se penche sur les cas de salariés «fragiles», aux arrêts répétés ou de longue durée. Il s'agit souvent de personnes de plus de 45 ans, ayant toujours occupé le même poste et qui sont «usées». Depuis trois ans, 120 cas ont été étudiés. Magali Brunet, par exemple, en arrêt depuis deux ans et en invalidité, ne pouvait plus reprendre son poste d'aide-soignante : « Le centre aurait été en droit de me licencier, explique-t-elle. Mais la DRH m'a proposé des stages internes auprès d'assistantes médicales et un bilan de compétences. J'ai ensuite fait une formation en alternance d'un an. Depuis juillet, je suis officiellement assistante médicale et je travaille à mi-temps. »

Accord «seniors»

Enfin, il a fallu dix-huit mois pour négocier un accord «seniors» prenant le relais des préretraites progressives (PRP). Les plus de 55 ans (60 personnes éligibles) peuvent désormais réduire leur temps de travail de 30 % ou 45 %. La perte de salaire est partiellement compensée. En contrepartie, ils effectuent une mission d'intérêt général (formation, qualité, recherche...). Le DRH vise 10 à 15 adhésions d'ici à 2009.

Joël Maritan, délégué CGT - qui n'a pas signé l'accord -, affirme que « cela n'intéressera personne financièrement », qu'il « aurait fallu attendre que le nouveau gouvernement se prononce sur l'âge de la retraite ».

Auteur

  • Véronique Vigne-Lepage