Le groupe Rhodia (16 000 salariés) a annoncé, le 21 mars, que la CGT et la CFDT, syndicats représentant près de 70 % de son personnel, avaient signé un accord de GPEC. Baptisé «Accord-cadre portant sur la gestion anticipée des métiers, des emplois et des compétences», celui-ci s'inscrit dans la continuité de l'accord de «Gestion anticipée des métiers, des emplois et des compétences» (Gamec) mis en oeuvre dans l'entreprise depuis mai 2003.

Il prévoit, entre autres, la mise en place d'un «diagnostic annuel emploi métier compétences» visant à anticiper, sur chaque site de production, les problématiques d'emploi et de compétences liées, par exemple, à des suppressions de poste et à des départs en retraite. L'accord instaure, en outre, une instance de dialogue stratégique (IDS), composée des 5 coordinateurs groupe et des secrétaires du comité de groupe France et du CE européen. Objectif : créer des conditions d'échanges sur les enjeux et les perspectives stratégiques de l'entreprise cotée en Bourse. Le texte, qui aménage les procédures d'information-consultation des livres IV et III du Code du travail, prévoit aussi une priorité de recrutement interne dans un programme dénommé Pari (Priorité aux ressources internes).

Au bord de la faillite il y a trois ans, l'entreprise a renoué avec les bénéfices l'an dernier en dégageant un résultat net de 62 millions d'euros (4,8 milliards d'euros de CA), contre une perte de 616 millions d'euros en 2005. Depuis 2003, les effectifs de Rhodia ont fondu de 25 %.