Eparpillement, saupoudrage contre-productif, carence de pilotage, versements tardifs... Dans un rapport, remis le 22 mars aux différents candidats à l'élection présidentielle, le Centre des jeunes dirigeants (CJD) n'est pas tendre avec les dispositifs des aides publiques aux entreprises dont « personne ne sait à quoi elles servent, ni quels sont leurs effets ».

Représentant quelque 65 milliards d'euros, ces aides sont, selon le CJD, pour 70 % d'entre elles, de nature «défensive» (allègements) et seules 30 % sont de nature «offensive» (investissement, recherche, export).

Par ailleurs, elles sont majoritairement accordées aux grands groupes. D'où la proposition du CJD de les redéployer. Selon le rapport, il revient à l'Etat de fixer, sur une mandature de cinq ans, ses priorités, pour concentrer les aides sur les secteurs jugés stratégiques et d'y allouer une enveloppe budgétaire sur cette même période. Il recommande, à cet égard, de privilégier le secteur de l'environnement et la croissance des PME. Ces dernières ne bénéficiant que de 9 % du total.

En outre, il propose qu'elles soient « allouées pour des cycles de trois à cinq ans, en cohérence avec la réalité des entreprises ». Il rejette l'idée de conditionner les aides à l'évolution des salaires et de l'emploi de l'entreprise, émise par le PS et l'UMP.