logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Enquête

Représentativité des syndicats

Enquête | publié le : 20.03.2007 | E. F.

Les candidats à l'élection présidentielle se prononcent majoritairement en faveur d'une élection de représentativité pour les syndicats.

Les principaux candidats se sont prononcés pour des évolutions des règles du dialogue social. Ségolène Royal et François Bayrou veulent, tous deux, que les partenaires sociaux soient consultés avant toute réforme sociale, un principe déjà retenu par la loi sur le dialogue social de janvier 2007. Mais François Bayrou souhaite, de surcroît, inscrire ce principe dans la Constitution.

Jean-Marie Le Pen veut, lui aussi, faire évoluer les rapports entre les politiques et les partenaires sociaux, mais en privilégiant le niveau de la branche, où il compte mettre en place des «organisations professionnelles», intervenant directement sur la formation professionnelle et la recherche, et qui émettraient des avis sur les délocalisations et les négociations européennes.

Nicolas Sarkozy comme Jean-Marie Le Pen et Ségolène Royal souhaitent que la représentativité des syndicats soit fondée sur une élection, que les deux premiers préfèrent ouverte à tous les candidats, même s'ils ne sont pas syndiqués, dès le premier tour. François Bayrou, quant à lui, a évité de s'engager sur ce sujet. Les candidats UDF et PS estiment, par ailleurs, que seuls les accords majoritaires devraient être valides.

Syndicalisme de masse

François Bayrou se déclare réservé sur l'idée de revenir sur la hiérarchie des normes, une possibilité offerte par la loi sur la modernisation du dialogue social de mai 2004, quoique très encadrée.UDF et PS se retrouvent également sur la promotion d'un syndicalisme de masse ou d'adhésion. Si le candidat de l'UDF ne détaille pas la manière dont il y parvient, Ségolène Royal, un moment tentée par l'adhésion obligatoire, compte maintenant sur un crédit d'impôt sur les adhésions syndicales.

Financement public

Cette dernière estime, également, que les syndicats doivent bénéficier d'un financement public transparent. Elle partage cette idée avec Jean-Marie Le Pen, qui souhaite, en outre, introduire un contrôle de la comptabilité des syndicats.

Enfin, Nicolas Sarkozy souhaite réformer le droit de grève en instaurant un service minimum par la loi « dès le mois de juin 2007 », et en imposant, toujours par la loi, un vote à bulletins secrets dans les huit jours suivant le déclenchement d'une grève, dans les administrations et les universités comme dans les entreprises.

Auteur

  • E. F.