logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

L'actualité

Premier bilan mitigé du Pap

L'actualité | publié le : 06.03.2007 | A. B.

Cinq ans après la mise en place du Pap (Projet d'action personnalisé), une étude du ministère de l'Emploi tente d'en dresser un premier bilan.

Lancé en 2001 par les partenaires sociaux pour renforcer l'accompagnement des chômeurs et accélérer leur retour à l'emploi, le Pap (Projet d'action personnalisé) n'a pas produit les effets escomptés. L'objectif final de cette mesure étant de diminuer la durée d'indemnisation du chômage afin d'améliorer les finances de l'Unedic.

Evaluation difficile

D'après une étude de la Dares (ministère de l'Emploi), publiée fin février, le Pap « ne semble pas avoir contribué à augmenter la vitesse moyenne de retour à l'emploi de l'ensemble des demandeurs ». Toutefois, l'évaluation est difficile, du fait de la simultanéité de la mise en oeuvre du dispositif et du retournement de conjoncture de 2001. Les mesures déployées ont des résultats divers. Concrètement, les ateliers d'« aide à la recherche d'emploi accélèrent sensiblement le retour à l'emploi », notent les auteurs de l'étude.

Les bilans de compétences approfondis et les « aides à la constitution de projet » auraient, en revanche, un effet inverse, du moins dans les premiers mois. Ces prestations mobilisent, en effet, les demandeurs d'emploi plusieurs semaines, ce qui les amène à ralentir ou à interrompre temporairement leur recherche d'emploi. Cependant, selon l'étude, « ces prestations permettent au demandeur d'emploi de trouver un travail mieux adapté à son profil et, au final, de réduire le risque de retour au chômage, une fois un emploi retrouvé ».

Le chômage marque une pause en janvier

Pas de résultats spectaculaires pour Jean-Louis Borloo ! Alors qu'il commentait, le 27 février, pour la dernière fois, les chiffres du chômage - pour cause de campagne électorale, il sera soumis à un devoir de réserve - le ministre de la Cohésion sociale a dû se contenter d'une formule soft. Le chômage n'a pas reculé en janvier. Il est resté stable, à 8,6 % de la population active. Un résultat qui s'explique, selon lui, par la fin de nombreux contrats en décembre. Toutefois, les trois publics prioritaires du gouvernement ont vu leur taux de chômage reculer le mois dernier : les jeunes (-0,9 %), les seniors (-0,3 %) et les chômeurs de longue durée (-2,4 %).

De son côté, le collectif les Autres chiffres du chômage (ACDC), animé par des chercheurs, des économistes et des syndicalistes, révèle que le taux de couverture de l'assurance chômage s'est tassé de 54 % à 47,5 % entre novembre 2003 et novembre 2006. Cette évolution est liée au tour de vis donné par l'Unedic, en juin 2006. L'indemnisation pour ceux qui n'ont pas travaillé au moins six mois a été supprimée et, pour les autres, la durée maximale d'indemnisation a été fortement réduite à vingt-quatre mois (sauf pour les 50 ans et plus).

Auteur

  • A. B.