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Les Pratiques

L'Aubier de Cybèle soulage le stress des salariés

Les Pratiques | Expériences & Outils | publié le : 20.02.2007 | Marie-Pierre Vega

A Fréjus, la maison de retraite privée L'Aubier de Cybèle a conçu ses locaux et ses plannings pour prévenir le stress des salariés. Kiné, psy et professeur de sport soulagent, par ailleurs, les maux du corps et de la tête.

Prévenir le stress des salariés, Chantal Mérel et Sylvie Demonein y ont pensé dès la construction de leur lieu de travail, à Fréjus. Toutes deux sont infirmières libérales, elles interviennent auprès de personnes âgées dans des maisons de retraite privées. « Nous y avons vu de mauvaises conditions de travail et de mauvaises conditions de vie pour les pensionnaires. Nous avons décidé d'ouvrir une maison de retraite différente », résume Chantal Mérel, la directrice.

Les deux associées trouvent des partenariats financiers, qui permettent de concevoir une maison de retraite aux normes HQE (haute qualité environnementale), L'Aubier de Cybèle, qui emploie 54 personnes. « La maison est conçue sur un seul niveau. Toutes les zones donnent sur un patio central. Où que le salarié se trouve, il entend tout ce qui se passe. Les murs des espaces communs sont en pavés de verre. Rien n'échappe à l'oeil. Voir et entendre, c'est moins de stress », explique Chantal Mérel.

Gestes et postures

Par expérience, la directrice sait que les effets du stress amplifient ou se traduisent par des douleurs de dos, de cou et d'épaules. Surtout quand il faut lever les pensionnaires, les aider à se doucher, faire le ménage... Pour limiter et soulager les contractures, un kinésithérapeute se tient à la disposition des salariés un mardi après-midi sur deux. Le professeur d'éducation physique a, pour sa part, reçu une formation gestes et postures qu'il est en mesure de démultiplier auprès des salariés de la maison de retraite. Tous les six mois, il leur administre une «piqûre» de rappel. Autre professionnel présent et soutien indispensable : un psychologue, salarié de l'établissement, qui organise une séance d'une heure deux fois par semaine à la maison de retraite.

Plannings mensuels

Mais L'Aubier de Cybèle ne néglige pas l'organisation du travail et estime que la prévention du stress passe aussi par une attention particulière aux plannings. « Ils sont établis mensuellement. Cela a un effet remarquable : le taux d'absentéisme est très faible », note Chantal Mérel, qui s'engage à respecter au mieux les désirs des collaborateurs et les laisse libre de permuter entre eux. Même les plannings des conjoints sont pris en compte. Les «horaires coupés» sont rares et les salariés ne font pas d'heures supplémentaires. Le planning peut être réorganisé au jour le jour pour accorder des récupérations à une collaboratrice fatiguée. « Grâce à un bon niveau d'effectif, j'ai toujours quatre personnes en plus sur le planning. Du coup, je n'ai pas recours à un personnel de remplacement. Je ne suis pas opposée non plus au fait de prendre une heure de pause dans la journée pour aller à un rendez-vous ou récupérer un enfant, tant que le travail est fait. »

Auteur

  • Marie-Pierre Vega