Les résultats du baromètre Perfect de MCR Consultants montrent que peu d'actions de la DRH en direction des managers sont payées de retour.
D'enquêtes en baromètres, il se confirme que les cadres et les managers sont de moins en moins concernés par la politique de leur direction. La politique de la DRH n'y échappe pas. Publié le 7 février, le baromètre Perfect évalue «le retour sur investissement des actions ressources humaines» à partir de la perception qu'en ont les salariés. Ces derniers sont interrogés sur sept items : compréhension du projet de l'entreprise ; engagement ; rémunération ; formation ; évaluation ; communication interne et traçabilité de l'information.
Le cabinet MCR Consultants a agrégé les résultats de 31 entreprises utilisatrices du baromètre. Il s'avère que l'indice des managers est en baisse pour cinq items, par rapport aux résultats du baromètre de l'année dernière.
Ils sont 6 % de moins à croire au projet de l'entreprise, notamment du fait de « la montée en puissance des fonds de private equity », « les objectifs de rentabilité régulière et à court terme des actionnaires [étant] souvent incompatibles avec la déclinaison d'un projet d'entreprise sur deux ou trois ans », avancent les auteurs.
Par ailleurs, 4,8 % de managers en moins se sentent engagés, et 6,8 % de moins sont satisfaits de leur rémunération : « Conséquence de plusieurs années de vaches maigres, alors même que les entreprises publiaient des résultats en hausse, parfois historiques. » A l'inverse, les autres salariés ont été réceptifs aux fortes augmentations du Smic entre 2003 et 2005.
De même, 7,9 % de moins que l'année dernière ont une bonne perception de la formation dans leur entreprise, et 6,9 % de moins sont satisfaits de ses outils de communication. « On peut raisonnablement penser que la formation n'est que rarement considérée comme un outil de motivation et de fidélisation au service du projet de l'entreprise », constatent les auteurs.
Finalement, seules la traçabilité de l'information - du fait de l'équipement des PME en systèmes d'information, selon les auteurs - et l'évaluation de leur travail trouvent grâce aux yeux des managers. Les autres salariés sont moins touchés par ce décrochage.
