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Zoom sur le marché du travail en 2015

L'actualité | publié le : 09.01.2007 | Céline Lacourcelle

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Zoom sur le marché du travail en 2015

Crédit photo Céline Lacourcelle

Le rapport du CAS et de la Dares, s'il ne dramatise pas les effets du papy-boom, pointe néanmoins de futures difficultés de recrutement dans différents secteurs et métiers.

Ce n'est pas nouveau : l'arrivée en fin de carrière des générations nées après guerre devrait profondément modifier le marché du travail dans les dix ans à venir. La nouveauté : ces transformations ne seront pas aussi spectaculaires que ce que l'on peut croire. Telle est l'une des conclusions du rapport «Les métiers en 2015», réalisé par le Centre d'analyse stratégique (ex-Plan) et la Direction des études et des statistiques du ministère de l'Emploi (Dares), disponible depuis le 3 janvier.

Pas de pénurie générale

Il n'y aura pas de pénurie générale de main-d'oeuvre, mais des difficultés de recrutement pour certains métiers et dans certains bassins d'emploi, principalement dans les zones métropolitaines à très forte croissance et les zones résidentielles qui ne sauront pas attirer et retenir la main-d'oeuvre.

Pour autant, les besoins chiffrés des quelques secteurs identifiés sont spectaculaires. Ainsi, le bâtiment et les travaux publics auront à pourvoir, d'ici à 2015, 259 000 postes. Les transports comptabiliseront, eux, 669 000 postes vacants du fait, notamment, des 444 000 départs à la retraite programmés. Aussi flagrants, les futurs besoins des services aux particuliers et ceux en gestion et administration des entreprises. Ces deux secteurs vont perdre, respectivement, 790 000 et 641 000 salariés devenus retraités, quand, dans un même temps, ils vont créer 400 000 et 197 000 postes. En termes de métiers, les plus gros bataillons de recrutement concerneront les cadres administratifs, les assistantes maternelles, les agents d'entretien et les enseignants (voir graphique).

Selon les auteurs du rapport, ces difficultés de recrutement ne devraient pas se solder par des tensions salariales. Elles devraient se traduire, en revanche, par une relance des mobilités internes et, éventuellement, par un moindre déclassement à l'embauche, principalement dans les grandes entreprises et dans la fonction publique. Egalement envisagé, un maintien accru des seniors en emploi pour les postes les plus qualifiés.

Auteur

  • Céline Lacourcelle