Meilleur accompagnement des demandeurs d'emploi, profilage des nouveaux entrants pour détecter leur niveau d'employabilité... Pour 2007, l'Unedic a pris de bonnes résolutions. La priorité demeure l'accompagnement personnalisé afin d'accélérer le retour à l'emploi des chômeurs les plus fragilisés. Les opérateurs privés (Sodie, Vedior, Creyf's...), sélectionnés par appel d'offres, en septembre, pour reclasser 41 000 allocataires, seront « tous au travail au 1er janvier », selon Jean-Pierre Revoil, directeur général du régime d'assurance chômage.

L'ANPE fera de même en lançant «Cap vers l'entreprise», un programme soutenu pour 40 000 demandeurs d'emploi présentant des risques de chômage longue durée. Le dispositif, testé dans six régions (Ile-de-France, Nord-Pas-de-Calais, Aquitaine, Midi-Pyrénées, Lorraine, Rhône-Alpes), est ciblé sur le retour rapide à l'emploi. L'accent sera mis sur « la prospection des entreprises ». Chaque conseiller «coachera» 60 demandeurs d'emploi, comme son homologue d'une société privée. Un premier bilan sera dressé fin juin.

Mais, en amont, les deux organismes devront définir un système d'évaluation commun plus précis, courant 2007, qui portera également sur la qualité de l'emploi retrouvé. D'ores et déjà, pour l'Unedic, au-delà de la bataille public-privé, un accompagnement plus intensif ne peut être que positif. « D'après nos études, poursuit Jean-Pierre Revoil, 40 % des demandeurs d'emploi accompagnés sont reclassés à six mois, contre 13 % lorsqu'il n'y a pas de suivi poussé ».

Par ailleurs, depuis une semaine, tous les nouveaux inscrits à l'ANPE sont évalués, en fonction de leurs difficultés à retrouver un emploi, afin de leur proposer des parcours plus appropriés : accompagnement poussé pour les personnes fragilisées, propositions répétées d'offre si la personne peut rapidement retrouver un travail... Pas question de traîner en 2007.

Pas de rebond pour cette fin d'année. Si l'emploi salarié poursuit sa hausse au troisième trimestre 2006, avec 37 200 créations d'emploi, soit + 0,2 %, selon l'Unedic (+0,1 % selon l'Acoss ; +0,2 % selon l'Insee), son rythme s'est, toutefois, ralenti, après des progressions de 0,3 % au premier trimestre, et de 0,4 % au deuxième trimestre. Cette contre-performance est due au secteur tertiaire, et plus particulièrement à un effondrement du recours à l'intérim, qui a joué le « rôle de variable d'ajustement de la main-d'oeuvre face au ralentissement de la croissance économique ».

Au total, entre janvier et septembre 2006, l'économie a créé 155 900 postes supplémentaires, soit environ 100 000 salariés de plus que sur la même période en 2005.