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Des mesures renforcées pour booster l'emploi

L'actualité | publié le : 05.12.2006 | Anne Bariet

Alors que le chômage stagne, le Premier ministre a dévoilé, en plus du soutien à la filière automobile, une série de mesures pour inciter les chômeurs et les jeunes à accepter des emplois.

Le taux de chômage pourra-t-il passer sous la barre des 8 %, en juillet 2007, conformément à l'objectif fixé par le gouvernement l'été dernier ? Si l'équipe Villepin se dit confiante dans cet engagement, les chiffres d'octobre laissent planer quelques doutes. De fait, après une baisse significative en septembre du nombre de demandeurs d'emploi, le chômage a marqué une pause, en octobre, avec une stabilisation à 8,8 %, soit 2 129 700 demandeurs d'emploi inscrits sur les listes du chômage en catégorie 1. Parmi les inquiétudes, le chômage des jeunes, « l'urgence absolue », continue à croître, avec une hausse de 1,1 % en octobre.

Signes de faiblesse

Par ailleurs, les inscriptions faisant suite à un licenciement économique ont progressé de 12,4 % et celles liées à un autre type de licenciement de 10,3 %. Les entrées consécutives à une fin de mission d'intérim ont, elles, bondi de 5,8 %, comparé aux trois mois précédents, et celles liées à la fin d'un CDD de 4,5 % (voir Chiffres clés p. 8). Enfin, certains secteurs émettent des signes de faiblesse. « Nous sommes inquiets pour la sous-traitance et l'industrie traditionnelle », a indiqué Jean-Louis Borloo, ministre de l'Emploi, qui évoquait également « des faiblesses de structure de la grosse PME familiale ». Des difficultés compensées, pour le ministre, par le dynamisme des embauches dans la construction et le secteur des services à la personne.

Plus inquiet, le chef du gouvernement n'a pas voulu se cantonner au seul Plan de cohésion sociale pour relancer l'emploi. Il a renforcé les mesures pour les jeunes. Le crédit d'impôt passe ainsi de 1 000 à 1 500 euros pour ceux qui acceptent un emploi dans les secteurs qui peinent à recruter - hôtellerie, restauration, agriculture, industrie mécanique ou bâtiment. Il a aussi décidé d'augmenter de 500 euros l'aide à la mobilité géographique des demandeurs d'emploi, qui passe ainsi à 2 000 euros pour ceux qui trouvent un travail à 200 km ou plus de leur domicile.

Secteur automobile

Pour le secteur automobile, Dominique de Villepin demande aux acteurs de s'entendre d'ici au 15 janvier sur un raccourcissement des délais de paiement, faute de quoi il envisage de passer par « la voie législative ». Il a, par ailleurs, annoncé le lancement d'un plan de 150 millions d'euros sur trois ans, pour la formation et la reconversion de 20 000 salariés du secteur automobile touchés par des restructurations.

Ces subventions suscitent déjà des critiques. Plutôt que des aides financières pour casser l'emploi, la FTM (Fédération des travailleurs de la métallurgie)-CGT et la FGMM (Fédération générale des mines et de la métallurgie)-CFDT militaient, elles, pour la définition d'une « vraie » politique industrielle qui concerne les constructeurs, les équipementiers et leurs nombreux sous-traitants.

Auteur

  • Anne Bariet