Le choc Volkswagen

4 000 suppressions d'emploi : l'annonce, le 21 novembre, de la direction de Volkswagen, qui a décidé de réduire des trois quarts les effectifs de son usine de Bruxelles, plonge la Belgique dans la consternation, dix ans après la fermeture de l'usine Renault de Vilvorde. Selon le syndicat chrétien CSC, il s'agit de « la première étape avant la fermeture », le site n'étant « pas viable » avec 1 500 salariés. La fabrication de la Golf sera transférée intégralement en Allemagne, où VW a déjà supprimé 20 000 postes cette année.

Les salariés, persuadés de la fermeture inéluctable de l'usine, demandent des primes de départ « aussi élevées » que possible. Lors de la fermeture de Renault Vilvorde, les salariés avaient obtenu un plan en trois volets, inédit jusqu'alors en Belgique : préretraites, accompagnement financier des licenciements et une cellule emploi financée par l'entreprise, qui avait trouvé des solutions pour 95 % des salariés.

Ce dispositif est aujourd'hui obligatoire lors d'importantes restructurations. La SNCB (chemins de fer) se dit disposée à embaucher plusieurs centaines d'ex-VW et la fédération du bâtiment rappelle les pénuries de compétences dans ce secteur.

Allemagne Pas de licenciements secs avant trois ans chez Allianz

Le groupe de bancassurance allemand Allianz a confirmé, le 24 novembre, qu'il s'interdira tout licenciement sec jusque fin 2009. La décision ne remet pas en cause la suppression d'environ 5 700 emplois d'ici à fin 2008 en Allemagne dans l'activité assurance. Au terme des négociations avec les partenaires sociaux, il renonce également à la fermeture de plusieurs sites. De nouvelles négociations auront lieu en 2009, notamment sur la prolongation de la garantie de non-recours aux licenciements jusqu'en 2012.

Allemagne (2) Compromis sur le reclassement des ex-BenQ Mobile

Les représentants de Siemens et ceux du syndicat IG Metall se sont entendus, le 24 novembre, sur le financement de la société de reclassement qui s'occupera des salariés de BenQ Mobile. Cette société avait repris l'activité portables de Siemens en 2005, avant de faire faillite fin septembre dernier. Siemens a assuré qu'il fournirait 71 millions d'euros (dont 35 déjà versés à BenQ). L'administrateur judiciaire de BenQ prévoit de remercier 1 900 salariés sur un total de 3 000. Siemens a réembauché 80 personnes et programmé 420 entretiens supplémentaires.

Grande-Bretagne Les grands patrons augmentés

Trois millions de livres, soit 4,4 millions d'euros : telle est, désormais, la rémunération annuelle médiane des dirigeants des plus grandes entreprises britanniques, selon une enquête de Watson Wyatt. Elle a progressé de 30 % en 2006. Une hausse principalement due aux bonus et autres primes de résultat, qui représentent en moyenne 85 % du salaire, mais peuvent grimper à 150 %.