Les PME occupent une place primordiale en France. Elles produisent plus de valeur ajoutée que toutes les grandes entreprises réunies, elles sont globalement plus rentables et constituent presque l'unique moteur d'emplois de notre pays.

Les salariés eux-mêmes, qui, il y a peu, ne juraient que par ces grands groupes où l'on pouvait faire toute sa carrière en passant d'un poste à l'autre, commencent aujourd'hui à revenir à une appréciation plus nuancée des mérites respectifs des différents types d'entreprises. Les étudiants tendent à les trouver plus humaines que les grandes sociétés, voire plus dynamiques et plus innovantes.

Là où, dans les grands groupes, la dimension spéculative est importante, l'implication concrète et au long cours des dirigeants des PME semble un gage tout à la fois de créativité et de bon sens. Pas question, ici, de sacrifier l'avenir de l'outil productif au nom d'enjeux strictement stratégiques et financiers.

Pour comprendre ce revirement de l'opinion en faveur des PME, Gilles Lecointre, Pdg du groupe Intercessio, acteur dans la cession des PME et éditeur du magazine Repreneur, a traqué leur image aux deux bouts de la chaîne des représentations : auprès des étudiants et auprès des leaders politiques. Il en ressort un tableau très encourageant d'un monde dynamique qui, sachant garder le sens des réalités, semble en prise sur les perspectives économiques émergentes.

P. R.