A n'en pas douter, la loi Fillon de 2003 sur les retraites aura eu d'indéniables vertus pédagogiques en sensibilisant les entreprises et les salariés au problème du financement des retraites. Il reste cependant du chemin à parcourir puisque la majorité des salariés ont encore du mal à évaluer la future dégradation des taux de remplacement. Faut-il voir là de la pure insouciance ou, plus simplement, un manque d'information ?

Une chose est sûre : certaines entreprises se font un devoir de communiquer sur le sujet auprès de leurs salariés pour les sensibiliser à la nécessité de se constituer une épargne retraite. Les grandes entreprises, après avoir négocié avec leurs partenaires sociaux, ont mis en oeuvre différents dispositifs, allant parfois jusqu'à élaborer une véritable stratégie retraite en proposant tout un panel d'outils : Perco, art.39, art.83 et Pere. Les PME sont, quant à elles, et à quelques exceptions près, peu nombreuses à s'être déjà penchées sur ce dossier.

Reste que, si peu à peu les salariés prennent conscience des problèmes à venir, ils privilégient, encore et toujours, le salaire. Et la hiérarchie des priorités n'est, semble-t-il, pas près de s'inverser.