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L'actualité

TRW se ferme au personnel et aux élus

L'actualité | publié le : 19.09.2006 | Christian Robischon

L'équipementier automobile américain a annoncé la suppression de 303 emplois en France fin 2006, par la fermeture des deux usines de sa filiale Dalphimétal, dans des circonstances qui indignent les acteurs locaux d'Alsace et de Midi-Pyrénées.

A Tarbes, l'usine Spria-Dalphimétal (112 salariés) s'était implantée en 2000 pour participer à la reconversion industrielle du bassin après le départ de Giat. Le groupe public était entré dans son capital et le projet a bénéficié de nombreuses aides, dont une exonération de taxe professionnelle pendant cinq ans.

Jeu capitalistique

Or à l'échéance, voici que l'entreprise plie bagage. Les élus locaux, conduits par le socialiste Jean Glavany, dénoncent un « jeu purement capitalistique » et réclament le remboursement des aides.

A Cernay (Haut-Rhin), la fermeture de l'usine de 191 personnes constitue un scénario du pire. « Avant l'été, nous avions craint la suppression de 80 emplois par l'arrêt de deux ateliers sur trois. Pour assurer la pérennité du site, alors menacé par ces pertes de postes, nous avions proposé des baisses de salaire. Et voilà qu'au final, on ferme complètement », relate l'intersyndicale.

Propositions inacceptables

Les prémices du PSE laissent entrevoir des propositions de reclassements au sein de TRW... en Pologne ou en Roumanie. « C'est évidemment inacceptable. Les seules propositions crédibles de mutation en France concernent des cadres », indique Henri Wiebelskircher, secrétaire du CE.

Le député-maire UMP, Michel Sordi, « l'a mauvaise » : la direction de Dalphimétal, qu'il avait rencontrée en juillet pour évoquer les difficultés du site, ne lui avait soufflé mot d'une fermeture.

Auteur

  • Christian Robischon