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Fillon et la Cour des comptes plaident pour une réforme

L'actualité | publié le : 19.09.2006 | Guillaume Le Nagard

La réforme des régimes spéciaux de retraite sera dans le programme de Nicolas Sarkozy. La Cour des comptes pointe leur déficit. Après la tentative de réforme en 1995, le dossier reste miné.

Entre l'annonce de François Fillon, conseiller politique de Nicolas Sarkozy et réformateur des retraites en 2003, et le rapport annuel de la Cour des comptes, sur les comptes de la Sécurité sociale, le dossier des régimes spéciaux s'inscrit au coeur de la campagne électorale.

Situation dégradée

Ces régimes de retraite, dont la Cour des comptes pointe l'absence de réforme malgré une situation financière dégradée, concernent 500 000 actifs et 1,1 million de retraités, dont 360 000 actifs et 500 000 pensionnés pour les seules RATP, SNCF et EDF-GDF. Ceux de EDF et de GDF ont vu leur financement réformé par un adossement au régime général, contre une soulte. Pour la RATP, la négociation avec la Cnav n'a pas encore abouti. Mais les «droits spécifiques» des affiliés n'ont pas été modifiés, relève la Cour des comptes.

Ceux-ci peuvent, en effet, partir avec 37,5 annuités, à 50 ans dans certains cas, ou à 55 ans. Le rapport entre cotisants et retraités devenant de plus en plus défavorable, ces régimes vont cumuler des « déficits qui seront financés par l'Etat », a relevé Philippe Seguin, premier président de la Cour des comptes.

A l'origine, ils ont souvent été créés pour compenser des situations de travail pénibles ou de fortes contraintes professionnelles.Ni Edouard Balladur, en 1993, ni François Fillon, en 2003, n'avaient osé s'attaquer à ces régimes, alors que la tentative d'Alain Juppé en 1995 lui avait valu son départ de Matignon.

Auteur

  • Guillaume Le Nagard