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L'actualité

L'amiante circule encore en France

L'actualité | publié le : 09.05.2006 | J.-F. R.

Alors que, le 28 avril dernier, était organisée la journée du souvenir des victimes de l'amiante, la CGT a alerté les pouvoirs publics sur l'importation de produits amiantés sur le territoire.

Depuis le 1er janvier 1997, la fabrication, l'importation, l'exportation et la mise en vente de produits contenant de l'amiante sont interdites en France. Voilà pour la théorie, mais, en pratique, l'amiante continue à circuler librement sur le territoire. En cause : l'importation de produits amiantés.

Dans la foulée de la journée internationale de commémoration des victimes de l'amiante, le 28 avril, la fédération CGT de la métallurgie a, par la voix de Yves Bongiorno, chargé des questions de santé au travail, interpellé les pouvoirs publics : « Aucune instruction n'est donnée aux douaniers comme cela a pu être le cas pour la vache folle. » Et la CGT de citer le cas du CHSCT du site Valéo, à Amiens, qui a récemment intercepté « une machine bourrée d'amiante provenant des Etats-Unis ». « Cette situation n'est pas nouvelle, souligne Alain Bobbio, secrétaire national de l'Andeva (Association nationale des victimes de l'amiante). Une trentaine de pays n'ont pas interdit l'amiante. Il faut vraiment mettre les bouchées doubles pour contrôler les produits qui entrent sur le territoire, en particulier ceux utilisés dans la construction automobile. »

Réforme de l'allocation

L'Andeva a, par ailleurs, demandé à être reçue par le ministère du Travail, sur le projet de réforme de l'allocation de cessation anticipée des salariés exposés à l'amiante. Serait envisagé d'attribuer l'allocation aux seuls malades en excluant les personnes exposées, et de la réduire à 60 % du salaire brut, contre 65 % aujourd'hui.

ÉTATS-UNIS

Audience sous tension pour Delphi en faillite

Audience à haut risque pour l'équipementier automobile américain Delphi, les 9 et 10 mai, devant le tribunal des faillites de New York. L'ancienne filiale du constructeur GM, sous la protection de la loi sur les faillites depuis octobre dernier, doit y présenter un volet très sensible de son plan de redressement, dénonçant les conventions d'entreprise et modifiant les prestations de retraites de ses 34 000 salariés. Le principal syndicat du secteur, l'UAW, qui compte 24 000 adhérents chez Delphi, a menacé d'une vaste grève qui, selon certains analystes, aurait « un effet dévastateur sur l'ensemble du secteur automobile américain », déjà en crise.

L'ensemble du plan de redressement de Delphi, dévoilé le 31 mars dernier, et destiné à sortir le groupe du régime des faillites d'ici au 1er semestre 2007, envisage aussi de supprimer 8 500 emplois et 21 des 29 sites américains. Ce plan était présenté après le refus du syndicat de deux premiers dispositifs, reposant sur des coupes de 64 %, puis de 39 % des salaires.

Un accord entre le syndicat, Delphi et son principal donneur d'ordres GM prévoit déjà un vaste plan de départs anticipés et de préretraites. Il concerne potentiellement 13 000 personnes chez Delphi et 113 000 chez GM, ainsi que le transfert de 5 000 salariés de Delphi chez GM.

Finlande L'OCDE préconise ses réformes pour l'emploi

Malgré ses bons résultats économiques, la Finlande, confrontée à un vieillissement très marqué de sa population, doit entreprendre des réformes pour favoriser l'emploi, selon une étude publiée par l'OCDE, le 4 mai. Fidèle à ses principes, elle préconise de « rendre payants davantage de services (publics) et de faire davantage appel au secteur privé comme prestataire » ; de supprimer progressivement les régimes de retraite anticipée ; de mieux cibler les politiques actives du marché du travail sur les groupes les plus vulnérables ; de réduire le soutien au logement social - ce qui renforcerait la mobilité sur le marché du travail et permettrait d'économiser des ressources publiques ; et de réduire la fiscalité sur le travail.

International Moins d'enfants au travail

Si les efforts actuels se poursuivent, « le travail des enfants dans ses pires formes pourrait être éliminé en dix ans », estime un rapport du Bureau international du travail (BIT), publié le 4 mai. Pour la première fois, le nombre d'enfants qui travaillent dans le monde a reculé de 11 % entre 2000 et 2004, passant de 246 millions à 218 millions, ce qui représente 15,8 % d'enfants économiquement actifs contre 17,6 % en 2000, selon les chiffres du BIT. Le point faible reste l'Afrique subsaharienne, où 26 % des enfants de 5 à 14 ans, soit 50 millions, sont enrôlés dans des activités économiques, la plus forte proportion dans le monde.

Auteur

  • J.-F. R.