Voici un peu plus d'un an, face à la multiplication de revendications syndicales sur le pouvoir d'achat, le ministre délégué aux Relations du travail, Gérard Larcher, lançait une vaste étude sur les minima salariaux, et invitait les représentants des branches à se mettre autour de la table.

Devant leur inertie, en décembre dernier, c'était au tour de Dominique de Villepin de demander à 45 branches, dont les minima étaient inférieurs au Smic, d'aboutir, d'ici au 15 mars, à un accord de mise à jour de leurs grilles.

D'après un bilan d'étape publié le 18 avril dernier par la Direction des relations du travail, seules 12 de ces 45 branches ont rempli le contrat ou sont en passe de le faire. Ce qui ne représente, en outre, que 250 000 salariés. Toutefois, la DRT précise que, « dans quatre secteurs importants (experts-comtables, immobilier, industrie de l'habillement et papeterie - NDLR), les négociations sont sur le point d'aboutir. Par ailleurs, trois secteurs, dont la chimie (307 000 salariés), ont repris le dialogue.

Ce n'est, cependant, toujours pas le cas dans la branche des hôtels-cafésrestaurants, qui vient de bénéficier d'un nouveau plan de soutien (voir Entreprise & Carrières n° 807, du 18 avril 2006). Le 10 juin 2005, un communiqué du ministère de l'Emploi, au sortir d'une réunion de la sous-commission salaires de la commission de la négociation collective, indiquait que Gérard Larcher avait « insisté sur l'obligation pour les secteurs telle l'hôtellerie-restauration, qui avaient bénéficié d'un effort de la collectivité publique important à leur égard, d'en faire bénéficier tant les entreprises que leurs salariés ».