Pessimisme en hausse chez les cadres français, d'après le dernier baromètre semestriel de la CFE-CGC. Il conduit même une forte proportion d'entre eux à se dire prêts au conflit dans leur entreprise, ou à participer à des manifestations en général.
Le pessimisme est à son comble, si l'on en croit le baromètre cadre CFE-CGC de mars, dont les résultats ont été rendus publics le 11 avril ; 36 % des cadres interrogés se sont dits optimistes sur l'évolution de la place des cadres en France, contre 50 % lors de la dernière réalisation de cette enquête semestrielle, en novembre 2005. Un chiffre plancher depuis cinq ans.
Sur la pérennité de l'emploi (58 %), l'évolution de carrière (48 %) et le niveau de rémunération (32 %), l'«optimisme» a reculé d'une dizaine de points en quatre mois. De la même façon, le climat social dans l'entreprise est perçu comme bon par la moitié seulement de l'échantillon de 1 190 cadres. C'est le chiffre le plus bas depuis trois ans. Le pessimisme se nourrit aussi de leur perception du climat économique français, 24 % se satisfaisant de l'évolution de ce climat économique, et 14 % du climat social.
Du désenchantement à la mobilisation, de plus en plus d'entre eux sont prêts à franchir le pas. Un tiers de ces cadres, interrogés entre le 16 et le 27 mars derniers, se disaient prêts à participer à un mouvement social dans leur entreprise dans les mois qui viennent, et 65 % avaient l'intention de participer à des manifestations (contre, respectivement 27 % et 42 % en novembre dernier).
