L'accord sur l'emploi des seniors a été signé dans la nuit du 8 au 9 mars, au siège du Medef, en marge d'une négociation en cours sur les intermittents du spectacle. La CFDT, la CFTC et la CFE-CGC sont signataires. Le texte de l'accord était ouvert à la signature depuis le 13 octobre dernier.

Dès le mois de novembre, la CGT s'était déjà prononcée contre la création du «CDD senior», mesure phare de l'accord, destinée aux chômeurs de plus de 57 ans (de 18 mois renouvelables une fois, soit le double de la durée du CDD normal). La CFDT, la CFTC et la CFE-CGC avaient attendu le terme des négociations sur l'assurance chômage et la présentation du plan emploi du gouvernement pour annoncer leur volonté de signer. Il restait donc FO pour laisser planer un doute. La centrale a annoncé, le 8 mars, dans une lettre à Laurence Parisot, présidente du Medef, qu'elle n'apposerait pas son paraphe.

Le « contexte actuel » a pesé dans cette décision, indique FO. Au CDD senior et au CNE, existant depuis août dernier, s'est ajoutée, le 16 janvier, l'annonce d'un contrat première embauche (CPE) destiné aux moins de 26 ans et comportant des conditions de rupture assouplies pendant deux ans. FO, qui n'était pas totalement opposée au CDD senior, considère donc, désormais, que le CDI serait « pris en tenailles » entre tous ces nouveaux contrats précaires.

Par ailleurs, le cumul emploi/retraite et la suppression de la contribution Delalande, confirmés par le plan emploi senior du gouvernement, « accentuent le déséquilibre » de l'accord, selon FO.