Le plan de formation triennal de Scierie et palette du littoral, installé à Audruicq (62), commencé en 2005, vise à développer les compétences de ses salariés en CDI, mais aussi à homogénéiser le management des jeunes accueillis dans le cadre de ses missions d'intégration. « Notre scop de 35 associés accueille 70 jeunes en contrat à durée déterminée d'insertion, avec un taux de sortie positive de 70 % (1) », explique Vincent De Coninck, responsable RH. La mesure vise aussi à accompagner le développement de l'entreprise, dont le chiffre d'affaires - 5 millions d'euros en 2005 - progresse de 25 % par an, et dont le personnel a doublé en trois ans. Ce plan concerne la quasi-totalité des 25 employés, tous embauchés à l'origine en contrat d'insertion, et les 11 cadres, majoritairement autodidactes, à l'instar du directeur, un ancien routier.

Le premier cycle de formation en groupe, au dernier trimestre 2005, portait sur l'homogénéisation des pratiques d'encadrement. « L'objectif était de développer un vocabulaire et des techniques communs à tous », explique Carine Puche, la consultante du cabinet lillois Kronos qui a dispensé la formation de 3 jours, espacés chacun de trois semaines, avec, pour les participants, des objectifs individuels à remplir et entre chaque session, une séance de coaching au téléphone. Tous les cadres suivent ce cursus, car, à tour de rôle, ils assurent une permanence en soirée dans les ateliers. En 2006, le programme portera sur le management individuel. Et, en 2007, ils seront formés à l'encadrement collectif.

Le deuxième axe porte sur des formations techniques en fonction des métiers de chacun : maintenance sur machine semi-automatique, paramétrage de robots... Trois salariés vont faire valider leurs compétences via la VAE, deux pour obtenir un CAP de conducteur-opérateur de scierie, et le troisième un CAP de conduite de machine semi-automatique. Le Greta de Calais préparera les candidats au passage devant le jury.

Pour le personnel d'encadrement, les formations techniques seront très diverses (nouvelle norme européenne de séchage du bois, comptabilité, anglais commercial...) et viseront à répondre aux défis de l'entreprise : s'implanter outre-Manche, et investir le secteur du bâtiment à haute qualité environnementale (via la production de briques en terre cuite et de planchers cloués). Deux cadres vont profiter du plan triennal pour passer un MBA de management et de conduite des processus.

Le coût total de l'opération représente 70 000 euros pour 2005, et 150 000 pour 2006. Il est pris en charge à 40 % par le FSE, et à 40 % par l'Opca de branche, l'Opciba-Assiba, et le reste est financé par l'entreprise.

Au final, SPL, qui a dépensé 1,53 % de sa masse salariale en formation en 2002, a atteint les 6 % en 2005.

(1) i.e. en CDI ou en CDD d'au moins six mois, ou en formation qualifiante.