Pour le ministre de l'Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement, il s'agit d'un événement « majeur » de portée « historique », car tout un chacun pourra accéder rapidement et à moindre coût à toute une gamme de services facilitant la vie quotidienne.

L'ambition est de créer 500 000 emplois - non délocalisables - sur trois ans dans un secteur qui en créerait 80 000 chaque année. A temps partiel le plus souvent ! Précisons que le TES (titre emploi service), prédécesseur du Cesu, avait favorisé la création de 1 000 emplois équivalents temps plein et non les 20 000 emplois familiaux escomptés. Mais la gamme des services, essentiellement limitée, alors, aux travaux ménagers, à la garde d'enfants à domicile et au soutien scolaire, s'est élargie. Elle couvre aussi, désormais, les crèches et assistantes maternelles, l'assistance administrative, les cours d'informatique ou de musique, l'assistance aux personnes âgées dépendantes ou handicapées...

Fréquemment assurés «au noir», ces services pourraient devenir de vrais métiers. Aussi, la plupart des prestataires comptent-ils développer la formation et professionnaliser les intervenants. Jean Louis Borloo prévoit de pousser la réflexion jusqu'à l'élaboration d'une nouvelle convention collective. Et il va inviter les DRH de France à s'associer à cette démarche dès le mois d'avril.