logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Les Pratiques

La crèche d'Okaïdi joue la proximité

Les Pratiques | Expériences & Outils | publié le : 31.01.2006 | Thierry Butzbach

Avec l'appui de partenaires, l'enseigne de distribution de vêtements a ouvert une crèche s'intégrant dans la ville.

Le 10 janvier 2005, Okaïdi a ouvert une crèche, dans une maison contiguë à l'un de ses entrepôts roubaisiens. Un établissement issu à la fois de la volonté de l'entreprise et d'un concours de circonstances. Avec un effectif essentiellement composé de jeunes femmes, la direction de l'entreprise s'était vu réclamer une crèche à maintes reprises.

Ouvert aux Roubaisiens

A la faveur de l'acquisition d'un second entrepôt logistique, en 2004, Okaïdi se retrouve en possession d'une maison de gardien, que le Pdg, Jean Duforest, consent alors à transformer en crèche. Mais une crèche ouverte aux enfants de la ville. « Cette notion d'ouverture est essentielle, car elle correspond aux valeurs de l'entreprise », insiste Laurence Sautai, responsable de la formation et de la communication interne. Au-delà de la vente de vêtements pour enfants, l'entreprise roubaisienne s'engage, en effet, depuis plusieurs années, dans des actions de promotion de la protection de l'enfant et de son environnement.

Moins d'une année s'est écoulée entre la prise de décision et l'ouverture de la crèche baptisée «Rigolo comme la vie». Un délai record. « Nous avons traité ce dossier comme un projet d'entreprise », souligne Laurence Sautai. Un comité de pilotage regroupant toutes les parties prenantes au projet (Okaïdi, Caisse d'allocations familiales, mairie de Roubaix, conseil général) se réunissait toutes les six semaines.

Depuis un an, cette crèche de 130 m2 accueille 16 enfants ; 9 places sont réservées pour ceux du quartier, et gérées par la mairie ; 6 autres sont disponibles pour les 420 collaborateurs que compte Okaïdi à Roubaix. Cofinancé, le montant des travaux d'aménagement s'est élevé à 282 000 euros. Le budget annuel de la crèche est de 210 000 euros. Grâce à la signature d'un «contrat enfance» tripartite avec la ville et la CAF, l'ensemble des parents ne règlent que le barème CAF, soit de 0,5 euro à 2,5 euros la journée de garde. Le coût de revient étant de 7,49 euros par enfant, la CAF et Okaïdi complètent donc proportionnellement la somme selon le nombre de places qui leur revient (respectivement 40 % et 60 %).

Une structure indépendante

Sur le plan du fonctionnement, la crèche est gérée par une structure indépendante d'Okaïdi, qui se contente de fournir les lieux. Ce qui n'empêche pas l'entreprise de s'impliquer dans la gestion de l'établissement, laissant à la directrice la responsabilité des opérations quotidiennes. « Le milieu associatif est souvent fragilisé par des soucis de management et de gestion, souligne Laurence Sautai. Dans les statuts de la crèche, il est donc précisé que le trésorier doit être quelqu'un d'Okaïdi, qui doit apporter les méthodes de l'entreprise. » Une entreprise responsable socialement, qui soutient l'entreprise sociale.

Auteur

  • Thierry Butzbach