C'est un fait : la discrimination à l'embauche à l'encontre des minorités ethniques est largement pratiquée. Nom, prénom, adresse, faciès..., autant d'éléments abusivement pris en compte lors de certaines procédures de recrutement, notamment lors du tri des CV. Si cette discrimination est bien réelle - nombre d'études et de testings l'ont démontré -, elle reste néanmoins difficile à chiffrer, le recensement de minorités ethniques étant interdit en France.

Peu à peu, cependant, les entreprises commencent à modifier leur comportement. Certaines se sont ainsi engagées à lutter contre les discriminations en signant la charte de la diversité, d'autres ont paraphé des accords avec leurs partenaires sociaux, d'autres encore ont opté pour le CV anonyme ou la mise en place de chartes de déontologie encadrant leurs pratiques RH. Les partenaires sociaux, pour leur part, planchent sur le sujet afin de pouvoir fournir aux entreprises une boîte à outils des bonnes pratiques.

Mais, soyons lucides : les quelques bonnes volontés affichées ne suffiront pas à faire disparaître le problème. Le débat doit s'étendre à la société tout entière.