Décidément, le sort des seniors n'est guère enviable. Au chômage, il leur est extrêmement difficile - voire, dans certains cas, carrément impossible - de retrouver un emploi salarié. En entreprise, leur situation est également loin d'être rose. Notre deuxième Baromètre Seniors en entreprise, réalisé avec NotreTemps. com, le montre bien : les salariés âgés bénéficient de moins de formations, moins de promotions, moins d'augmentations, bref moins de tout que leurs homologues juniors.

En parallèle, tout le monde s'accorde pourtant à dire que les salariés devront travailler plus longtemps, financement des retraites et choc démographique obligent. Comment, dès lors, les inciter à travailler avec un minimum de conviction jusqu'à 60, voire 65 ans, si, dès l'âge de 50 ans - quand ce n'est pas plus tôt -, ils se sentent mis au placard et n'ont plus qu'à attendre sagement que l'heure de la retraite sonne ? Encore faut-il qu'ils aient la «chance» de ne pas être purement et simplement éjectés de l'entreprise quand ils atteignent l'âge critique.

En mettant en marge toute une population, on contribue, en fait, à entretenir la morosité ambiante et le sentiment de précarité. Un vrai sujet de réflexion et surtout d'actions pour les DRH. Car il est urgent de redonner un avenir aux seniors. Pour la motivation de tous.