Affiches décalées, tee-shirts, forums-écoles... Le Crédit du Nord (8 415 salariés) utilise les grands moyens pour annoncer son intention d'embaucher 600 personnes en CDI, d'ici à la fin décembre (contre 200 à 250 les autres années). Il recrute un tiers de jeunes diplômés, mais compte diversifier ses profils en s'ouvrant aux candidats venant d'autres secteurs : marketing, RH, contrôle de gestion, communication, audit...

L'enjeu est de taille : entre 2005 et 2012, la moitié du personnel partira à la retraite. Comment chasser le spectre de la pénurie et, surtout, devenir aussi attractif que ses concurrents mieux lotis ? La campagne de recrutement, lancée le 16 septembre, s'applique à «vendre» l'image de l'entreprise : hiérarchie courte, opportunités de carrière, maison à taille humaine, prise en compte de la personnalité plutôt que du diplôme...

« Jouer sur la rémunération ne suffira pas, indique Pierre Boncourt, le DRH du groupe. Il faut des jobs intéressants, prévoir une diversité de carrières et donner de l'autonomie. Alors, ils resteront. » Pour ce faire, le groupe a mis au point, outre les entretiens annuels d'évaluation, des rendez-vous carrière avec la DRH, tous les trois à quatre ans ; des comités de carrière, réunissant les managers, pour prévoir l'évolution des collaborateurs et envisager les plans de succession.

Plus des deux tiers des postes du comité exécutif vont être vacants d'ici à cinq ans. L'entreprise mise également sur la formation pour être attractive ; 5 % de la masse salariale y est actuellement consacrée.