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Les Pratiques

Veolia met ses salariés au service de l'humanitaire

Les Pratiques | Expériences & Outils | publié le : 06.09.2005 | Marie Bellan

En partenariat avec plusieurs ONG, Veolia propose à ses salariés de mettre leurs compétences au service de populations sinistrées. Un geste citoyen qui permet aussi de valoriser les collaborateurs dans leur métier.

Eau, énergie, électricité : les secteurs d'activité de Veolia sont des priorités vitales dans tous les pays, et a fortiori en situation de crise humanitaire. Fort de ce constat, le groupe, qui compte 270 000 personnes dans le monde, a mis en place une équipe d'intervention humanitaire baptisée Veolia Waterforce. Son but : pouvoir envoyer à tout moment des experts en eau potable, choisis parmi les salariés, pour aider les pays victimes de catastrophes naturelles à sécuriser leur approvisionnement en eau et à éviter les épidémies. Cela gratuitement et sans visée commerciale.

Un pari audacieux

Un pari audacieux pour une entreprise qui possède certes les compétences techniques mais dont le métier n'est pas l'intervention humanitaire d'urgence. « C'est pourquoi nous avons choisi la formule du partenariat avec des ONG. La Croix-Rouge est notre principal équipier, mais il nous arrive de travailler avec d'autres organismes de solidarité », indique Thierry Vandevelde, fondateur et directeur de Veolia Waterforce.

C'est dans le cadre du mécénat de compétences que se déroulent ces missions. Le salarié, toujours volontaire et avec l'accord de son hiérarchique, part pendant son temps de travail pour une durée comprise entre une et trois semaines. Jean-Charles Rochart, agent d'assainissement des eaux, a ainsi passé trois semaines, en janvier dernier, en Indonésie après le tsunami : « La catastrophe était telle que Veolia avait donné le feu vert à tous les volontaires qui voulaient partir », précise-t-il.

500 volontaires déjà partis

Cinq cents volontaires sont déjà partis en mission depuis la création de Veolia Waterforce en 1998, dont une cinquantaine sont devenus des habitués de l'humanitaire. Une initiative qui s'inscrit dans le cadre de la Fondation Veolia, mais qui fonctionne avec sa propre équipe de 8 permanents et un budget de 1,5 million d'euros chaque année, auquel viennent s'ajouter des cofinancements de collectivités locales.

Les missions proposées sont aussi une richesse pour les salariés. Elles leur offrent une expérience professionnelle à l'étranger, une ouverture sur d'autres cultures et « une capacité à travailler dans l'urgence qui peut être utile dans toute gestion de crise ultérieure, souligne Thierry Vandevelde. « Et, dans ces situations extrêmes, le côté essentiel de notre métier - l'accès à l'eau - reprend tout son sens, ce qui est très valorisant », précise Florence Dupré, ingénieure, partie au Sri Lanka en janvier.

C'est aussi l'occasion de faire travailler ensemble cadres et non-cadres dans un contexte où les relations hiérarchiques sont beaucoup moins formelles. Un outil de «team-building» en quelque sorte, avec, en prime, une utilité sociale incontestable.

Auteur

  • Marie Bellan